Texte: Siméon Calame | Photos: La Revue du Guillon

Le Guillon 2.0! La revue «Le Guillon» parle de la vigne, des vignerons et des vins vaudois depuis presque 70 ans. En effet, c’est en 1954 que la Confrérie du Guillon a publié sa première «revue des vins vaudois». Mais le 62ème numéro est une première. En exclusivité, le GaultMillau Channel vous en offre les secrets. En effet, deux nouvelles responsables d’édition ont pris la main: Gisèle Ferrot et Anick Goumaz. Complémentaires, ces deux lumineuses passionnées de vin et de communication se sont «tout de suite bien entendues à propos de ce nouveau projet» et ont revu le Guillon de A à Z en étant entièrement libres de la ligne éditoriale. Leur objectif: «faire évoluer la revue sans trahir l’ADN de la Confrérie, et en y ajoutant la touche irrévérencieuse propre aux rendez-vous qui réunissent ses 4000 membres».
(Grande photo ci-dessus: la couverture du nouveau Guillon ainsi que les responsables d'édition Gisèle Ferrot et Anick Goumaz)

Le Guillon 62

Tendance rosé: des experts décryptent le vin «estival».

Les chefs en avant! «Il y a presque uniquement des nouvelles rubriques, sourit Anick Goumaz. Etant sommelière, il me tenait à cœur de remettre le vin en avant, de manière pédagogique. Cet été, place au rosé!» Gisèle Ferrot ajoute: «C’est un article diablement bien illustré et qui correspond à notre lectorat d’épicuriens». À la tête d’une agence de communication, elle apprécie tout particulièrement le côté graphique que la revue a gagné. Un graphisme qui jalonne les interviews (Philippe Herminjard, secrétaire de la Fédération vigneronne vaudoise), les rencontres (entre Jean-Claude Vaucher, gouverneur de la Confrérie du Guillon de 2012 à 2023, et Eric Loup, son successeur), les histoires (celle du chef Michael Rochat, 14/20 au Bistrô de Lavaux à La Conversion) et les portraits (Gérald et Fabien Vallélian du Domaine des Faverges).

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Michael Rochat raconte un peu de son histoire et son lien avec la Confrérie du Guillon. Les chefs «portraitisés» font partie de ceux qui ont cuisiné ou qui cuisineront pour la Confrérie.

Un lexique rigolo! Dans les dernières pages, ce sont des ribambelles de portraits et de photos qui se suivent et relatent en images quelques-uns des ressats (ndlr: banquet organisé par une confrérie de vendangeurs) qu’organise la Confrérie du Guillon. «Nous tenions à insérer des gens, des images, des émotions, mais surtout à faire revivre l’ambiance si particulière des ressats, grâce aux «perles» des discours de la soirée», précise Gisèle Ferrot. Autre nouveauté, le lexique de Pascal Besnard: sous sa plume pleine d’humour, chaque édition dévoilera quatre termes propres au monde du vin. Un exemple? Nous vous en proposons même deux, en copiés-collés du Guillon.

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Des histoires, le monde de la vigne et du vin en a à ne plus compter! Cette fois, place au portrait de Gérald et Fabien Vallélian du Domaine des Faverges.

«La chèvre à deux becs: Voilà qui fait furieusement penser à l’une des créatures impro- bables des Animaux Fantastiques, spin-off des aventures d’Harry Potter. Imaginez la bestiole, hybride de la chèvre de monsieur Seguin et de Donald Duck + Duffy Duck... bêêê et coin-coin... Nenni... oubliez Norbert Dragonneau et sa valise de magizoologiste... La chèvre à deux becs est un robinet double placé sur un tonneau qui permet de remplir deux bouteilles alternativement sans interrompre l’écoulement du vin. La méthode est lente, super-rétro et bourguignone. Mais quelques vignerons d’ici, désireux de traiter leurs vins avec une extrême douceur l’ont adoptée.»

 

«Le rat-de-cave: Si vous deviez croiser une telle bestiole (horreur, un rat !) dans votre cellier, zigzaguant entre les flacons, vous pourriez être tenté de lui balancer votre chèvre à deux becs en laiton massif sur le coin de museau... Inutile ! Le rat-de-cave est une bougie, longue et mince enroulée sur elle-même, ou plus courte et calée dans un bougeoir en spirale. Le bidule date d’avant la fée électricité, mais reste une option pour assortir d’un chouïa de mystère la quête de la bouteille anniversaire du petit Lucien (devenu grand). Le rat-de-cave est aussi le surnom que l’on donnait jadis au fonctionnaire chargé du contrôle de cave…»


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