Photos: Galadetena
Nouvelle ouverture. David Comerro est un grand passionné de pêche, qu’il a longtemps pratiquée en rivière ainsi qu’au large, dans la région natale de sa femme Anaïs, le Finistère Nord. Puis est arrivé le jour où David a voulu allier travail et passion. Le couple a donc ouvert une poissonnerie avec pignon sur rue «comme dans le temps», nous dit Anaïs, dans le très pittoresque Carouge. Cette nouvelle enseigne a été accueillie avec enthousiasme par les gourmets locaux: on y fait la queue le week-end et les jours de marché pour y acheter le meilleur du lac et de la mer.
«Pêché la veille, dans votre assiette le lendemain! C’est notre adage chez Pesca Rouge, dit Anaïs. D’ailleurs, comme il n’y a pas de pêche le week-end en Bretagne, nous sommes fermés le lundi: la fraîcheur est notre priorité absolue.» Si les poissons d’eau douce, filets de perche en tête, feras ou truites du lac proviennent de pêcheurs locaux, Alexandre Fayet (VD) ou Alexandre Georges (Evian), le reste des produits disposés sur la glace est acheté en direct en France à la criée de Roscoff (baie de Morlaix, Finistère Nord).
Côté huîtres. Ces grandes stars des tables de fête, Anaïs et David les achètent chez des amis ostréiculteurs: Alain Madec ou Jacques Cadoret. Ce dernier propose la bien nommée «perle noire», une huître dont l’affinage en rivière, un mois durant, lui permet de révéler tous ses arômes. D’autres encore proviennent de chez Alain Morvan, qui s’est fait connaître récemment avec la pêche d’une des plus grandes huîtres du monde. Enfin, vous découvrirez ici une huître normande d’Isigny. Cerise sur le gâteau, ou plutôt perle sur le coquillage, les prix plafonnent à 4 francs l’huître: «La vente en direct permet de contrôler les prix que nous affichons au kilo.» Pour finir et pour sublimer vos tables et épater à galerie, de très jolis bateaux de fruits de mer sont aussi proposés sur commande.
Success story. Après le succès des plats à l’emporter proposés durant le second confinement, Anaïs a fait venir sa sœur Gwen, qui travaille désormais dans la boutique et en cuisine, pour proposer tartares, ceviches, rillettes de poisson et un très bon carpaccio de Saint-Jacques de saison. «En un mois, nous sommes passés de 2 à 6 personnes dans l’équipe!» nous confie Anaïs avec enthousiasme et fierté. «Créer de l’emploi, être proche des gens et proposer une top qualité à des prix justes: nous avons le sentiment d’avoir réussi notre pari!» Bientôt, la poissonnerie ouvrira aussi son bar à huîtres et pourra accueillir sur place les gourmands attirés par ce vent iodé carougeois.