Parfait pour les soirées à deux. Qui dit janvier dit souvent… dry january. Mais si cette habitude se répand de plus en plus, il reste des irréductibles qui ne font pas de croix sur l'alcool en janvier. Alors plutôt que de miser sur la quantité, nous vous parlons qualité - comme d'habitude, et nous avons fait un petit tour sur La Côte pour dénicher notre vin du mois. C'est chez Philippe Bovet, à Givrins, que notre radar gourmet nous a emmenés. Parti de rien il y a vingt ans, ce vigneron a su se faire un nom, notamment grâce à sa curiosité et sa faim de nouveautés (découvrez son portrait en cliquant ici). Parmi les étiquettes signées Bovet, le Léman Rouge se prête vraiment bien à un début d'année gourmand. Premièrement, car ce vin se trouve en bouteille classique de 75 cl, mais aussi en demi-litre: plus besoin de se sentir obligé de finir une grande bouteille!

 

Un vin gouleyant. Le format de la bouteille que nous vous conseillons n'est pas notre seul argument, de loin pas. Assemblage pour moitié de gamay, et pour quarts de gamaret et de garanoir, le Léman Rouge offre une charmante robe rubis. Puis, le nez exhale une compotée de fruits rouges. Versé dans les verres avec un peu d'avance afin de l'oxygéner, le vin se dévoile petit à petit plus intense, sans toutefois décaper. Il reste d'ailleurs léger en bouche, et ses tanins structurent plus que dérangent. Sur son site, Philippe Bovet conseille de boire le Léman Rouge avec des grillades, de la volaille ou un plateau de fromages. Suivant ces indications, nous l'avons dégusté avec une planchette de fromages et de diverses viandes séchées, complétée de pommes de terre en robe des champs. Un souper rapide à préparer et accompagné d'un délicieux nectar fruité: tout pour une soirée légère en début d'année!

 

Des vins aux noms d'eau. Pour les amateurs de bon vin qui souhaiteraient découvrir un peu plus ceux de Philippe Bovet, il est bon de savoir que le Léman Rouge, dont le nom est - évidemment - tiré du lac franco-suisse, se décline en «Blanc» (chasselas), en «Pourpre» (galotta) et en «Noir» (gamaret, cabernet franc, merlot). Et cette dénomination aquatique n'est pas la seule que Philippe Bovet ait trouvé pour ses crus. Sa cave semble même être inondée: Méditerranée, À Mon Rhône, Indien, Pacifique, Atlantique (ce gamay élevé en barrique est d'ailleurs parrainé par le navigateur vaudois Stève Ravussin)… Des noms évocateurs de grand large et de liberté, ce qui colle bien à leur créateur. Et qui nous donne envie de mettre les voiles pour découvrir d'autres horizons, plus loin que le Léman.

 

Le Léman Rouge de Philippe Bovet à Givrins, sur La Côte

 

Photos: Didier Martenet, Cave Philippe Bovet