Texte: Knut Schwander Photos et stylisme: LenaKa.net - Sélection de vêtements: Leila Fortas/Globus Coiffure et maquillage: Lacoiffure by Daniel Ferreira, Montreux. Montre: Blancpain
La naissance de votre petite fille est annoncée pour très bientôt. Vous réjouissez-vous?
Bien sûr. A ce stade, j’avoue que je me réjouis surtout qu’elle sorte (rires)! Le terme est le 7 juillet, donc c’est pour très bientôt.
Vie de restaurant et maternité ne sont pas forcément compatibles. Avez-vous hésité à avoir un enfant?
J’ai toujours pensé que pour avoir un enfant, il faut que tout soit propice: avoir une vie stable et s’assurer que les deux parents soient d’accord pour se lancer ensemble dans cette aventure commune. A 34 ans, j’estime que c’est mon cas. Alors je me suis dit que c’était le bon moment. Mais si le choses avaient été différentes, j’aurais renoncé à la maternité.
Concrètement, le fait d’être enceinte a-t-il changé votre quotidien au restaurant?
Bien sûr. D’abord il y a eu les nausées. Puis je suis moins patiente - moi qui ne le suis déjà pas d’habitude! Et quand il commence à faire vraiment chaud, c’est la galère. J’ai donc été obligée de réduire un peu mon rythme. Mais dans l’ensemble ça se passe très bien.
Comment comptez-vous concilier l’accouchement et le restaurant?
La maternité n’est pas une maladie et je ne suis pas la première à qui ça arrive. Il y a des businesswomen, des politiciennes et plein d’autres femmes qui sont maman sans avoir renoncé à leur activité professionnelle. Je suis convaincue que c’est en grande partie une question d’organisation.
Alors, comment vous êtes-vous organisée?
J’ai de la chance, car le timing est parfait. Chaque été, nous fermons le restaurant trois semaines et demie. Et là, ça tombe pile poil après mon accouchement. Puis, j’ai pris les devants et engagé du monde pour renforcer les équipes au restaurant: nous sommes à présent neuf en cuisine pour qu’au moment de la réouverture tout soit rodé. La nouvelle carte aussi est déjà prête, pour que chacun connaisse exactement son rôle et que tout se passe au mieux.
A la réouverture, en août, tout sera comme si vous étiez là?
Mais je compte bien être là! Comme toutes les mamans qui travaillent, je devrai trouver des solutions de garde. D’ailleurs j’ai déjà tout mis en place pour que ce soit le cas: il y aura le papa, ma famille, mes amis, une nounou… De plus, le Café Suisse est fermé trois jours par semaine: dans quelle famille, l’un des parents a-t-il congé trois jours?
Pour le client la prestation sera donc égale à ce qu’elle est à présent?
Il ne faut pas oublier que dans un restaurant comme le mien, le chef n’est rien sans son équipe! J’ai la chance d’avoir une brigade sur laquelle je peux compter. En plus, être enceinte ne m'empêche pas de réfléchir: j’ai déjà imaginé les thématiques des cartes et des décors des prochains mois et même de l'année prochaine. Puis, j’ai divers projets professionnels en cours.
Et qu’allez-vous donner à manger à votre bébé? Des petits pots achetés?
(rires) Ah non! J’ai bien l’intention de lui faire à manger. Et bien!