Texte: Daniel Böniger | Photos: Adrian Bretscher
Sept jeunes à votre service! Le «Sommelier de l'année» 2023 Peter Zimmermann (Grand Hotel Zermatterhof, 16/20) a donné un coup de main efficace à la nouvelle génération des vignerons. Au stand des sept talents, placé au centre du jardin, il a débouché des dizaines de bouteilles. Car les crus que les jeunes viticulteurs en herbe avaient apportés ont été très bien accueillis: Morgan Meier (NE) et son pinot noir «Cailloutis» 2020, Manuel Tresch (UR) avec le «Federweiss» 2022 d'Uri, ou encore Sébastien Villard (GE) avec le muscat sec «Les Classiques» 2022. Zimmermann les connaît tous car il les propose sur sa carte.
Myra Zündel exploite le domaine familial avec son père Christian, à Meride dans le Sud du Tessin.
Daniel et Martha Gantenbein, heureux de voir cette nouvelle génération exploser.
Il faut élargir l’«Orizzonte». Les bouteilles de Myra Zündel étaient également de la partie. Elle poursuit le travail de son père Christian dans le Malcantone (TI) et partage avec lui le même point de vue sur le vin: «Il faut être dynamique!», martèlent-ils. C’est ce qui a donné le mythique «Orizzonte», un assemblage de merlot et de cabernet sauvignon servi par la viticultrice en robe rouge vif. Yaëlle Cruchon (VD) va dans le même sens, souhaitant perpétuer l’excellence de l'entreprise familiale par une ouverture à l’innovation: «Notre grand-père Henri était déjà ouvert aux nouvelles idées, avant que notre père introduise la biodynamie dès 1999. Mais développer un nouveau vin signifie supprimer un autre… «Et ce serait dommage d’en perdre trop», conclut-elle.
Le président du jury des vins GaultMillau Geny Hess et le «Sommelier de l'année» Peter Zimmermann ont donné un coup de main aux sept jeunes viticulteurs.
La fête fut tardive… Entre les jeunes, deux vignerons plus expérimentés ont cumulé accolades et sourires: Martha et Daniel Gantenbein, dont l’assortiment est nettement plus restreint. Leur pinot noir et leur chardonnay millésime 2016 étaient servis en magnums. «Ces vins sont maintenant vraiment prêts, ont-ils commenté. L’autre raison de ces grandes bouteilles? Nous devons en déboucher deux fois moins!» La longue expérience parle. De leur côté, Patrick Adank (GR) et Raphaël Maye (VS) sont arrivés presque en retard. La raison? Les deux amis s'étaient déjà rencontrés la veille pour discuter, faire une dégustation chez Gantenbein et déguster un barbecue. Et la soirée a duré… Preuve qu’elle fut bonne! Le président du jury Geny Hess, qui a fait le choix des sept talents présents dimanche, était très satisfait et fier: «La jeune génération est fantastique: ils restent sept heures derrière le comptoir, servent des vins et sourient tout le temps. Voilà l'avenir du vin suisse!»
