L’amour dure trois ans… ou presque. Au Bleu Nuit (13/20), le covid aura probablement eu raison de l’enthousiasme du propriétaire, l’avocat Afshin Salamian, et de l’énergique cheffe, Tamara Hussian. Florian Le Bouhec, le chef du Bologne (14/20), rêvait d’une nouvelle adresse, car, dit-il avec spontanéité et franc-parler, il «adore ouvrir des restaurants» et que «ça fait longtemps, non»? On se souvient des belles tables où ce cuisinier, très apprécié des gourmets, a déjà fait des merveilles: trois ans et demi à l'Artichaut (Carouge, 14/20), le même temps au Café de la Paix (désormais aux mains de Philippe Durandeau, 14/20) et depuis plus de quatre ans au Bologne. «Il est temps! Je suis super motivé et très content de reprendre ce bel endroit.» Au nouveau Bleu Nuit, dont le nom demeure, Florian ne cuisinera pas (il reste au Bologne). C’est le jeune Mathias Fréré, 32 ans et déjà passé par l'Artichaut (14/20) ou le Beau-Rivage Genève (18/20), qui fera vivre l’endroit au quotidien. «Vous verrez, il a beaucoup de talent!» affirme Florian.
Bar à manger. Pour son énième renouveau, l’iconique bistrot des nuits genevoises «gardera son esprit, mais nous allons refaire la partie bar pour pouvoir aussi y manger tardivement». C’est l’architecte Joséphine Devaud, talentueuse élève de la Haute Ecole d’art et de design de Genève, qui se chargera de ce relooking express. Le Frigo, le bar speakeasy du lieu, restera lui aussi ouvert à tous. Et Florian l'assure: on boira bien au Bleu Nuit, «mais pas que des vins nature, même si c’est tendance. Il y aura aussi de bons alcools, des cocktails et pourquoi pas même un DJ de temps en temps.» Côté cuisine, le chef-entrepreneur et son acolyte Mathias reprendront «un peu» le travail commencé par Florian lors de l’ouverture du Bombar (13/20), avec Marc Popper, «mais dans un esprit beaucoup moins léché, plus franchouillard, juste goûteux et sympa; détente». Et, ce n’est pas une blague, le chef espère rouvrir ses portes le 1er avril. On a hâte!