Texte: Clara Schwander
Heyo. «Qui a bon voisin a bon matin», dit-on. Jon et David, les patrons du Dive Bär approuveraient certainement. L’un originaire du Québec, l’autre du Minnesota, aujourd’hui ils habitent côte à côte à Gland. C’est là qu’ils ont commencé à brasser la bière ensemble en 2016. Après avoir gagné le prix de la nouvelle économie lancé par la Ville, les voici installés à deux pas de la gare. Sur un ancien terrain vague qui rappelle presque les grands espaces nord-américains, les containers aux meubles hétéroclites s’entourent d’une terrasse parfaite avant de prendre son train.
L’ours-triton. Les deux acolytes brassent de la bière. Mais la légende veut que ce soit en brassant l’eau d’un fleuve du grand nord que l’ours du logo de leur Dive Bär soit né. Il «fût», paraît-il, attiré par les bouteilles de bières artisanales qui gisaient au fond. Comme les autres buveurs de bière, il ne revint jamais en arrière. Il se mua même à moitié en triton pour rester à jamais auprès du délicieux nectar.
Bière primée. Et on le comprend, car de l’IPA à la Nordic Ale, on est «Abruti» de plaisir (car oui, «Abruti», c'est le nom rigolo de l’IPA brute de la brasserie). Pour chaque recette, Jon et David effectuent une recherche empirique. Par exemple, pour la Nordic ale - typiquement scandinave - , ils ont trouvé un houblon et le brassage capable de séduire des bons copains danois. La Private IPA quant à elle, a été primée au Frankfurt International Trophy de 2022.
Brunch et soirées. Le concept de «tap room» est bien connu dans le monde anglo-saxon. Il ravit aussi bien les expats de la côte que les locaux qui se réjouissent de déguster des bières brassées dans l’arrière-boutique. Pour accompagner la bière, une petite restauration prend soin d’intégrer des produits du coin. Le lieu prévoit aussi plein d’événements sympas; Sunday brunch à l’américaine, soirée musicale ou encore «épluchette de blé d’Inde» une fête typiquement canadienne autour du maïs. À vos agendas!