Texte: David Moginier Photos: DR
Le champion. Arrivé du Portugal à 17 ans, Jorge Cardoso a une âme de compétiteur. Après deux CFC en boulangerie et en pâtisserie-confiserie, le jeune Fribourgeois d’adoption s’est passionné pour le chocolat, matière qu’il pouvait modeler pour créer les œuvres d’art qu’il affectionne. Récompensé par des médailles d’or dès son apprentissage, il a ensuite intégré l’équipe suisse pour la Coupe d’Europe de la pâtisserie en 2016, qui a terminé quatrième. Et qui a obtenu la médaille de bronze à la Coupe du monde de 2017. Puis le Suisso-Portugais a rejoint l’équipe nationale de la Culinary World Cup. Sa sculpture en chocolat a remporté la discipline en 2018, mais l’équipe n’a pas remporté l’épreuve. Rebelote en 2022, avec une victoire individuelle et la victoire d’équipe.
La boutique. Jorge Cardoso a ouvert une première boutique à Fribourg, en 2021, à la rue de Lausanne, avec sa compagne. Il y vend ses créations, lui qui aime tant sculpter. Et il y expose parfois ses deux statues fétiches, celle du footballeur Cristiano Ronaldo et celle du tennisman Roger Federer, les deux icônes de ses pays de cœur. Mais aussi des créations étonnantes, ciselées, colorées qui sortent du schéma habituel des objets en chocolat.
La rencontre. Le Fribourgeois cherchait à coloniser une ville un peu plus grande, comme Lausanne. Quand il a appris que la chocolaterie que Joseph Angehrn avait ouverte dans les années 1970 cherchait un repreneur, suite au décès du patron, il a sauté sur l’occasion. L’adresse, rue Pichard, est bien centrée, la renommée du discret chocolatier bien établie. Et il n’a pas peur de la concurrence dans une ville où les chocolatiers sont légion. «Chacun a son style et sa clientèle. J’arrive avec autre chose.»
Le futur. Prudent, le jeune homme n’a pas fait de grosse rénovation dans la boutique qui lui convenait parfaitement. Ouverte depuis le 1er juillet, la chocolaterie ne sera qu’un endroit de vente, le laboratoire restant établie dans la Cité des Zaehringen. Mais si les choses marchent bien, le jeune patron envisage des travaux plus importants à la rue Pichard, où son Federer est déjà exposé.
