Texte: Urs Heller I Photos: Thomas Buchwalder, Fabrice Rambert
Trois bonnes raisons d'être l’élu. Le Beau-Rivage Palace, à Lausanne, est donc l'«Hôtel de l'année» du GaultMillau 2023. Ce membre des Swiss Deluxe Hotels l’avait déjà été une première fois en 2007. Mais il y a au moins trois bonnes raisons de l’honorer à nouveau cette année. Premièrement, sa situation unique: ce palace cinq étoiles, propriété de la Fondation Sandoz, est situé directement au bord du Léman dans un parc de quatre hectares: avec sa vue de rêve, ses arbres centenaires et sa piscine immense, il incarne le luxe d’aujourd’hui. Deuxièmement, deux femmes règnent sur cet hôtel. Nathalie Seiler-Hayez est la directrice générale et c’est elle qui a veillé aux spectaculaires rénovations de l'historique aile Beau-Rivage. Puis il y a Anne-Sophie Pic, la cheffe emblématique de Valence, dont le restaurant lausannois est intégré au Beau-Rivage et lui assure une renommée internationale. Troisièmement: les cinq restaurants de la maison, tous répertoriés dans le GaultMillau totalisent 72 points!
Un rêve devenu réalité. Avant de venir à Lausanne, Nathalie Seiler-Hayez a dirigé avec succès «The Connaught» dans l’élégant quartier de Mayfair, à Londres. C’est l'un des hôtels de luxe les plus célèbres de la capitale britannique, connu pour sa cuisine trois étoiles et son bar de renommée mondiale. Mais un jour, elle a vu arriver une offre qui ne se refuse pas: le poste de directrice générale du Beau-Rivage Palace à Lausanne! Nathalie n'a pas hésité une seconde: «C’était un rêve devenu réalité», a-t-elle dit en acceptant. Le rêve? «J'ai fait un «pré stage» au Beau-Rivage avant de commencer mes études à l'Ecole Hôtelière de Lausanne, et j'ai tout de suite su que c'était ici que je voulais travailler un jour.» Elle y est donc revenue en tant que directrice, il y sept ans. C’est donc aussi à elle que la distinction d’«Hôtel de l'année 2023» rend hommage. Car Nathalie Seiler-Hayez a fait entrer le palace des bords du Léman dans une nouvelle ère. En 161 ans d'histoire, le resort n'avait jamais atteint le degré d’excellence qui le caractérise aujourd'hui.
Le temps du changement. Elle vient de l’annoncer: à la fin de cette année, Nathalie Seiler-Hayez quittera le Beau-Rivage Palace, décidée à s'accorder quelques mois de repos. De son passage à Ouchy, le point culminant restera la rénovation de l'historique aile Beau-Rivage, qui brille désormais d’un nouvel éclat. Nathalie Seiler-Hayez et l’architecte-vedette parisien Pierre-Yves Rochon (il a aussi rénové le Baur au Lac à Zurich, le Kulm à St-Moritz et le Kronenhof à Pontresina), ont agi dans le respect de l'histoire de la maison: tons doux, salles de bains grandioses, technique ultramoderne, les 63 chambres (dès 600 francs la nuit) et les sept suites (jusqu'à 15'000 francs) font partie de ce que l'hôtellerie de luxe suisse a de mieux à offrir. La succession de Nathalie Seiler-Hayez est réglée: Benjamin Chemoul, jusqu'ici numéro deux de l'établissement, prend la relève en tant que directeur général.
«Un lieu magique». Lorsque l’on visite le Beau-Rivage Palace, un passage chez Sylvie Gonin, Cheffe Concièrge depuis 30 ans, s’impose. Car cette femme toujours souriante à l’imposante chevelure rousse est capable de répondre à toutes demandes. Un client souhaite offrir un petit chien à sa femme? Il l'aura, le jour-même! Du bureau de Sylvie, il n'y a que quelques pas jusqu'à la paradisiaque terrasse du lobby: face au parc de quatre hectares mobilier élégant et oeuvres d’art entourent l’immense piscine. «Un lieu magique, affirme Nathalie Seiler-Hayez: «Je suis émue à chaque fois que je descends les quelques marches qui mènent au parc, même après sept ans. Cette immensité, ce calme, cette vue sur le lac et les montagnes !» La situation reste le mot-clé du monde de l'immobilier. Et cela vaut également pour le palace d'Ouchy. Oui, ce lieu est magique à toute heure, dès l'opulent petit-déjeuner et jusqu’au dîner chez Anne-Sophie Pic, du premier expresso sur le balcon de la chambre jusqu’au dernier verre au bar.
Monsieur Guidoux et ses filets de perches. Au Beau-Rivage Palace, la gastronomie est centrale. Venu de France, Thierry Buffeteau en est le chef exécutif. Ce cuisinier-voyageur veille sur cinq restaurants et défend un total de 72 points GaultMillau ! Le Tout-Lausanne se retrouve au Café Beau-Rivage (14 points) pour déguster une cuisine de brasserie, dont les filets de perche du lac meunières sont un must. En effet, c’est Serge Guidoux, de la Pêcherie d'Ouchy, qui livre ponctuellement au Café sa pêche du jour. Juste à côté, le Miyako (13/20), est également très apprécié: sushis, sashimis et bien plus encore de la mer.
Le meilleur restaurant italien de Lausanne. Parmi les tables du groupe, on trouve aussi le Château d'Ouchy avec son 57° Grill (13 points) et l'hôtel Angleterre & Résidence dont le restaurant Accademia (14/20) est le meilleur restaurant italien de Lausanne: le chef Filippo Tawil est originaire de Bologne et ses pâtes sont d’anthologie: elicoidali (sorte de pâtes) cacio e pepe, lasagna aperta à la bolognaise blanche, risotto aux cèpes et au lard fumé. C’est la Dolce Vita à Ouchy.
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