Les meilleurs restos exotiques de Zurich

C'est peut-être un peu loin du centre, mais pour déguster les plats du Garhwal, il vaut vraiment peine de traverser la ville. On y trouve en effet des Naans de première qualité, qui sortent directement du four tandoori chauffé à 300 degrés, à la fois croustillants, souples et aériens. Ensuite, tentez le Chicken Tikka, avec une épaisse marinade de piment du Cachemire et de yaourt, ou alors le Dahi Baingan, avec des aubergines grillées et des feuilles de curry. Puis le Pahadi Lamb Masala, qui plaira également aux personnes qui n'apprécient pas trop le goût de l'agneau. Grâce à la coriandre, à la menthe, au piment vert et au masala des montagnes de l'Uttarakhand, dans l'Himalaya, au nord de l'Inde, la viande acquiert un goût merveilleux, épicé et piquant. En bref, pour qui veut manger indien, il n'y a pas mieux à Zurich!

Ce restaurant péruvien est incontournable à Zurich et ses tables sont devenues parmi les plus prisées de la ville. Le chef Jose Severino propose tous les classiques péruviens, mais surprend son monde en les réinterprétant avec une touche de modernité, avant de les disposer artistiquement au centre de la table, à partager. Son plat de prédilection reste le ceviche, qu'il assaisonne de main de maître, avec un équilibre parfait entre acidité et umami. Actuellement, il propose du saumon suisse avec un Leche de tigre à la betterave rouge, raifort et ponzu. Sinon, la poitrine de porc glacée ou l'épaule de bœuf braisée avec un mole aux amandes et une sauce à l'aneth et au huacatay sont également deux incontournables de la carte.

Si la cuisine végane est arrivée à Zurich, c'est grâce à des cuisinières comme Zineb Hattab. Avec son restaurant Kle, elle avait étonné et enthousiasmé les gastronomes zurichois dès le premier jour. Son deuxième restaurant, le Dar, situé au cœur du Kreis 5, est tout aussi populaire. Il sert des plats végans aux influences marocaines et espagnoles dans un cadre décontracté. Pour que la cheffe puisse passer sans encombre d'un restaurant à l'autre, sans que la qualité baisse, elle s'est entourée d'une équipe solide. Marius Kamber dirige la cuisine du Dar de main de maître. Il propose aux clients des plats à la carte ou un menu surprise. Avec un point fort pour terminer le repas, le «sundae marocain» avec de la glace à l'eau de rose, de la pâte à biscuit au citron, du dulce de leche, des cerises et des noix.

Ce restaurant situé dans une cour intérieure idyllique sert des classiques afghans dont les saveurs s'impriment rapidement dans la mémoire, après quelques bouchées seulement. Comme les grands raviolis (mantu) fourrés d'une farce à base de viande de bœuf hachée, d'oignons et de char masala, qui développe des goûts merveilleux. Ou le Kabuli Palau, le plat de riz le plus populaire d'Afghanistan, un jarret d'agneau braisé, recouvert de riz, d'amandes, de pistaches, de raisins secs et de lamelles de carottes caramélisées. Comme les portions de l'Afghan Anar sont généreuses, un seul plat suffit souvent pour une faim moyenne.

Un Bánh Mì avec une merveilleuse salsa acidulée aux herbes. De fines feuilles de pâte cuites à la vapeur, à base de farine de riz, remplies d'une farce aromatique aux morilles, aux oignons et au seitan. Des vermicelles de riz avec des rouleaux de printemps frits. Ou une soupe Pho de légumes-racines avec des champignons de saison, du basilic thaï, de la coriandre et du plantain aromatique. Si cette liste vous met l'eau à la bouche, précipitez-vous dans le restaurant An Chay, une des meilleures adresses vietnamiennes de Zurich. En outre, comme ici on a renoncé à la viande et que les plats sont tout au plus accompagnés de sauce de poisson, ils sont donc sans problème disponibles en version végane. Par contre, pas de réservation: ici, le premier arrivé est le premier servi.

Si, au fil des ans, le restaurant Lè Cuisine s'est constitué une communauté de fans fidèles, c'est qu'il fait partie des meilleures adresses chinoises de Zurich. Rien d'étonnant à cela : les plats sont légers, mais n'ont jamais un goût unidimensionnel et ils sont toujours très bien assaisonnés. En outre, la copropriétaire Jasmine Liu, qui s'est formée à la cuisine à Shanghai, a adopté une politique simple: sur la carte, elle ne propose que ce qu'elle aime. Par exemple, des dumplings cuits à la vapeur et farcis de porc haché, de bœuf haché, de crevettes ou de poulet. Ou le Mouth watering chicken, de la viande de poulet avec une vinaigrette piquante à base de sésame, de vinaigre et d'huile de piment. La poitrine de porc Dong Po, braisée et tendre comme du beurre, proposée dans une marinade aigre-douce, est également un des plats les plus appréciés de la carte.

Le rejeton de la Sala of Tokyo sert les meilleurs ramen de la ville. Souples, élastiques et fermes. Plongés dans un bouillon fraîchement préparé dans des marmites de 60 ou 80 litres. Mais cela serait sans grand intérêt sans les succulentes tranches de poitrine de porc roulées (Chashu), l'œuf toujours parfaitement cuit (Ajitsuke Tamago) et les pousses de bambou fermentées (Menma). Tout cela témoigne de l'attention portée ici aux détails. Nous recommandons aussi tout particulièrement, le  Yume's Toripaitan, une soupe de volaille crémeuse et mousseuse avec de la viande de poulet juteuse. La carte propose également un plat qui fait toujours fureur, le Tantanmen, avec du bœuf haché mariné, bien épicé, délicieux avec de la soupe ou sur du riz comme dans le Spicy Beef Don.

Le Gaijin de Dan Shu a déjà acquis un statut culte parmi les gastronomes zurichois grâce à son approche décontractée de la cuisine japonaise. Avec uniquement de la viande et du poisson en provenance des meilleurs fournisseurs, comme Bianchi et Luma, relevés de miso, de sauce soja ou de mirin. Quant à l'umami, sans surcharger le palais, il reste toujours l'élément central d'un menu surprise qui change constamment. Dans l'assiette, ça donne des plats décoiffants comme des shiitakes panés avec des flocons de pommes de terre, des tomates dattes pelées sur du fromage frais au miso ou un morceau de filet de truite sur une feuille d'oseille avec des œufs de truite, un peu de jalapenõ, des lamelles de carottes marinées et du tofu yuzu. Leur poké bowl est également un petit coup de génie: des boulettes de riz frites et croustillantes sur de l'aubergine grillée au beurre, dans une marinade de sauce soja et de saké, accompagnées d'un peu de pomme au vinaigre et de radis.

Pourquoi le shawarma que l'on dévore au Cèdre surpasse-t-il ses concurrents? C'est que, ici, une marinade à base de pétales de rose, de cardamome, de jus de citron et d'orange ainsi que de yaourt de chèvre donne à la viande de bœuf et de veau un goût enchanteur. En outre, le tout est enveloppé dans du pain pita fait maison avec de la sauce tahina, du persil, des cornichons, des oignons, des tomates et de la menthe. En fait, cette institution gastronomique a largement contribué à la popularité de la nourriture libanaise à Zurich, dès le milieu des années 90. Le restaurant compte aujourd'hui deux adresses, une dans la Badenerstrasse, et une autre dans la Nüschelerstrasse, non loin de la Bahnhofstrasse, où le shawarma n'est disponible qu'en vente à l'emporter.

Si les galettes fraîchement cuites sont la base des plats servis chez Soul Köfte, les falafels et les köfte juteux en sont l'âme. Avant d'ouvrir leur restaurant à la Zollstrasse, Jason Anto et Apo Aziz ont fait le tour de la Suisse avec un food truck et ils ont enthousiasmé leurs fans pendant des années avec leur street food jordanienne. Leur best-seller? Bien entendu le Köfte - également appelé Kafta ou Kefta en Jordanie. Particulièrement bon s'il est servi dans une pita, avec des poivrons frits, des concombres marinés, des tomates, du persil, des oignons, du chou rouge et une sauce au yaourt. L'équipe de Soul Köfte travaille aussi constamment à l'élaboration de nouveaux plats. Par exemple, pour le maqlubeh, ils empilent du poulet, du chou-fleur, de l'aubergine et des pommes de terre dans un petit bol, le tout recouvert de riz épicé.

Derrière la réussite du Lang Thai se cache un quatuor célèbre à Zurich, dont chaque enseigne est devenue un aimant à public branché. En effet, Valentin Diem, Patrick Schindler, Claudio Sacchi et Edouard Thorens sont responsables, ensemble ou séparément, de la Brasserie Süd, de la Neue Taverne, du Bauernschänke, du Bar Sacchi, du Soi Thai, du Lupo, de l'Action Burger ainsi que du The Bottle Shop. Dans le quartier de la Langstrasse, ils ont aujourd'hui transformé un ancien bar à vin en un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cuisine thaïlandaise. Au menu: rouleaux de printemps, poulet thaï grillé, King Fish Crudo, Laab au canard, salade de papaye ou divers currys thaïlandais. Le tout accompagné de cocktails originaux, comme le Peanut Colada, la Tequila Samui ou le Thai Mary.