Texte: Jennifer Segui
Qasti hors Paris. La petite arcade qui jouxte Obeirut et propose des plats à emporter, a changé d’enseigne. Désormais estampillé Qasti to Go, le lieu annonce, l’air de rien, une petite révolution: la reprise en main totale de ce bel endroit par le célèbre chef étoilé Alan Geaam. Nous vous l’avions annoncé, depuis 2022, ce Français d’origine libanaise se contentait de veiller à la conception de la carte du restaurant détenu par l’homme d’affaires Mehdi Lograda. Le voici désormais à la tête de sa première adresse hors Paris où il a construit son succès.
Et O’Beirut deviendra Quasti. Après le Qasti to Go, dédié à une offre de street food à l’emporter dans laquelle on devrait retrouver mezzés et délicieux shawarmas façon Alan Geaam, c’est au tour du Obeirut de se muer. Après quelques travaux estivaux, il s’appellera Qasti. Soit le jumeau vaudois des trois Qasti Bistrots parisiens. Cuisinier autodidacte, Alan Geaam, 48 ans, est en effet à la tête d’un véritable empire gourmand. Son groupe parisien rassemble deux restaurants gastronomiques, dont l’un étoilé, trois bistrots libanais et une pizzeria et une pâtisserie qui déclinent, elles aussi, les saveurs levantines.
Il a choisi Lausanne. Désireux de s’étendre en Europe, le chef, séduit par le charme «authentique» de Lausanne, a donc choisi cette ville pour cette première aventure étrangère. Son Qasti version helvétique devrait largement s’inspirer de ce qui a fait son succès à Paris, soit une cuisine généreuse, conviviale et une façon bien à lui de twister les traditions libanaises. Avec des ingrédients issus du circuit court et un mix avec les saveurs d’ici, à l’image de ce samke harra, un omble chevalier aux épices qui avait ravi les papilles des clients de son pop up au Fairmont Montreux Palace l’été dernier. En libanais, Qasti signifie «mon histoire»… la voici prête à s’enrichir d’un joli chapitre à Lausanne.
Texte: Jennifer Segui