Texte: David Schnapp Photos: Valeriano Di Domenico, Thomas Buchwalder, HO
Jean-Luc Valleix, vous avez récemment lancé une nouvelle campagne Nespresso, avec le slogan «une marque suisse». Que cela évoque-t-il?
Que nous sommes incontestablement une marque suisse. Notre histoire a commencé ici, en 1986, avec la volonté que chacun puisse avoir, de manière simple, tous les jours, à la maison, un café digne de celui préparé par un barista professionnel. Mais nous sommes aussi complètement suisses par les valeurs que nous véhiculons, comme l'innovation, la tradition, le savoir-faire. On l'oublie parfois un peu, peut-être parce que l'ambassadeur international de notre marque est George Clooney.
Mais qu'est-ce qui rend Nespresso particulièrement «suisse»?
Un paradoxe typiquement helvétique: s'ancrer fortement dans la tradition tout en ayant une énorme volonté d'innovation. La tension entre ces deux valeurs crée des étincelles, d'où naissent des produits de qualité.
Vous êtes très présent dans la haute gastronomie, pourquoi?
Le café est souvent le dernier souvenir que l'on emporte après un bon repas. Il s'agit donc de ne pas le négliger. Je suis un grand amateur de gastronomie. Les menus que j'ai eu l'occasion de déguster lors de nos Nespresso Gourmet Weeks, dont nous allons fêter le 10e anniversaire, m'ont toujours enthousiasmé.
Qu’est-ce qui vous plaît particulièrement?
Pour moi, un chef est un artiste, et c'est un privilège de pouvoir apprécier son talent, découvrir sa personnalité, qui s'exprime dans l'assiette. J'ai pris l'habitude, après chaque repas, de faire signer le menu non seulement par le chef mais par tous les collaborateurs du restaurant. C'est important: une brigade de cuisine, comme l'indique son nom, est une véritable petite armée, où chaque soldat compte.
Heiko Nieder, le chef aux 19 points.
Franck Giovannini est, lui aussi, ambassadeur Nespresso.
Les chefs Heiko Nieder, Franck Giovannini et Edgard Bovier sont les ambassadeurs de Nespresso en Suisse. Comment les avez-vous choisis ?
Ils doivent être passionnés, c'est le plus important pour nous, et bien entendu intéressés par ce que nous faisons. Avec Heiko Nieder, nous avons développé l'année dernière son propre café pour «The Restaurant» à l'hôtel The Dolder Grand à Zurich. Une telle création est un long processus, le résultat d'une alchimie complexe, qui nécessite un engagement sans faille des deux parties si l'on veut parvenir à un résultat de qualité.
Avec les Nespresso Gourmet Weeks, vous faites découvrir la haute gastronomie à un large public. Pensez-vous les développer?
Ces Nespresso Gourmet Weeks sont notre déclaration d'amour à la gastronomie locale, qui nous donne aussi la possibilité de promouvoir les jeunes talents. C'est d'ailleurs une idée qui vient de suisse et qui a ensuite essaimé dans le monde entier. Mais nous voulons encore accroître notre engagement dans la gastronomie et l'hôtellerie, en renforçant, à l'avenir, nos coopérations avec les écoles hôtelières du pays.
Qu'est-ce qui intéresse Nespresso en dehors de la gastronomie?
La durabilité est devenue une de nos grandes préoccupations et nous sommes fiers d'être aujourd'hui certifiés B Corp. L'économie circulaire est au cœur de notre stratégie depuis la création de l'entreprise. Comme, par exemple, notre volonté de collecter les capsules de café usagées pour fabriquer de nouveaux produits en aluminium ou des objets design suisses, en collaboration, par exemple, avec Caran d'Ache, et ses instruments d'écriture, ou avec Victorinox, le fabricant mondialement connu de couteaux suisses.
Le recyclage des capsules Nespresso donne naissance à des instruments d'écriture chez Caran d'Ache.
Parler de durabilité, c'est bien, mais comment se concrétise cet engagement?
Nous avons, par exemple, lancé le Swiss StartCup Challenge en collaboration avec l'organisation à but non lucratif B Lab Suisse, afin de valoriser et de soutenir les idées et les solutions innovantes dans le domaine de l'économie circulaire en Suisse. Mais pour nous, la durabilité ne se limite pas seulement aux aspects écologiques, il ne faut pas oublier la durabilité sociale. Par exemple, comment se comporter avec les collaborateurs et les partenaires commerciaux pour créer des liens de qualité, à long terme. C'est d'ailleurs là aussi une approche très suisse, à mon avis.
Nespresso est partenaire de GaultMillau Channel et s'occupera du café lors de la Garden Party.
