A Genève, vous avez ouvert trois restaurants. Pourquoi tenter Nyon à présent?
Tout d’abord, j’adore Nyon, et je lance ce concept avec mon amie Brigitte Turin, passionnée de vins suisses, qui est du coin. Nous avions souvent imaginé un endroit en commun pour réunir nos savoir-faire et nos passions. Et là, nous nous sommes lancées!
Pourquoi maintenant?
Avec la pandémie, il a fallu se réinventer. Nos clients ont aimé manger péruvien chez eux, c'est pourquoi il fallait leur proposer rapidement un lieu pour pouvoir profiter encore plus de ce nouveau mélange de style entre cuisine péruvienne et vins suisses.
Que peut-on déguster ici?
Nous proposons une fusion entre du vin suisse (environ 90 références, 100% suisses) et la gastronomie péruvienne: un mélange explosif comme je les aime! Nous proposons des ceviches, bien sûr, mais aussi des tamales (maïs cuits dans une feuille de bananier) et un menu du jour à 25 francs. Bien sûr, vous trouverez aussi nos desserts signatures, le cheesecake au fruit de la passion, la glace de lucuma (un fruit exotique du Pérou), les gâteaux "tres leches" ou encore les "alfajores" (sorte de macarons péruviens à la confiture de lait). Les propositions de "tapas latinas" plaisent beaucoup, et les clients apprécient passer un moment ici le soir, avec un bon verre de vin.
Côté vin justement, qu'est-ce que vous amenez d'innovant?
Nous ne servons que des crus helvétiques! Une nonantaine de références est proposée, et nous appliquons une politique de prix innovante, avec une marge identique de 25 francs par bouteille, au lieu de multiplier par quatre ou cinq comme cela se fait dans certains endroits. L'année prochaine, Brigitte Turin proposera des soirées mensuelles avec un ou plusieurs vignerons ainsi que des découvertes d’un même cépage, vinifié dans plusieurs régions. Le tout afin d'apporter un aspect ludique et pédagogique.
Et vous avez une équipe de cuisine sur place?
Tout est préparé dans les cuisines du Pachacamac à Genève, puis apporté à Nyon. J’y serai parfois moi-même, mais comme nous travaillons en famille, il y aura tous les jours un membre sur place.
Pour la suite, cheffe, des projets?
Je travaille sur des produits à réchauffer à la maison, sous vide, par exemple. Je fais différents essais pour voir ce qui fonctionne le mieux pour la conservation des saveurs. La pandémie m’a fait réfléchir à de nouveaux modes de consommation. Désormais, je fais aussi beaucoup plus souvent des services de cheffe à domicile. J’ai commencé durant le covid. Grâce à cela, j’ai fait la connaissance de certains de mes clients fidèles, et cela me plaît beaucoup.