Texte: Knut Schwander Photos: La Micheline
Un samedi soir pas comme les autres. C'était samedi passé, en plein service du soir. La belle salle de La Micheline (16/20) affichait complet, comme c’est souvent le cas, avec soixante convives attablés. Aux fourneaux, pour les onze membres de la brigade, la charge de travail est intense. Mais soudain, le maître d’hôtel débouche en cuisine pour avertir que Roger Federer venait d’arriver. A l’évidence, la réservation était à un autre nom. «Ça nous a quand même mis la pression!», avoue le chef Andres Arocena. «C’était une tablée de huit convives dont le couple Federer, se souvient-il. Cela dit, très vite, on s’est dit qu’il fallait tout faire comme d'habitude.» A l’instar des clients d’ailleurs. Retenue helvétique oblige, personne n’a dérangé le champion pour une photo ou un autographe. (Grande photo ci-dessus: la team de La Micheline avec Roger Federer. Roger Federer et le chef Andres Arocena.)
Une belle reconnaissance. «A mes yeux, c’est une reconnaissance, si une star comme Roger Federer vient manger chez nous, affirme Andres Arocena. On pourrait penser qu’une personnalité comme lui préfère un restaurant d’hôtel pour des questions de sécurité. Mais il est venu en toute confiance, comme tout le monde, alors que la salle était comble». A l’évidence, il a aussi apprécié les plats de La Micheline: l’entrée signature de langoustine et boudin, notamment.
En première page du livre d’or. «Quand j’ai fait mon tour des tables, en fin de service, j’ai vraiment apprécié que Roger Federer prenne le temps de parler avec moi. On a aussi pu faire une photo avec l’équipe. Puis il a signé la première page de notre nouveau livre d’or, ainsi que ma veste de cuisinier: celle-là, je vais la faire encadrer!», se réjouit le chef de la Micheline qui avait déjà eu la visite d’André Agassi. «Il ne manque plus que Rafael Nadal», plaisante Andres Arocena conscient cependant qu’en trois ans et demi de succès, chacun de ses clients est important: «Au quotidien, ce sont eux nos stars».