Texte: Knut Schwander
C’est un restaurant un peu magique. Avec son grand figuier dans la cour-jardin, cette auberge de campagne genevoise nous transporte dans l’ambiance d’un grand restaurant de la côte amalfitaine. De ceux où les notables se retrouvent pour déguster des spécialités intemporelles et délectables. Des notables que l’on retrouve aux murs, en une vaste collection de photos en noir et blanc ou le patron, Paolo Venezian, apparait aux côté de ses illustres clients. Élégant, Paolo Veneziano est d’ailleurs toujours en salle, entre murs ocre, banquettes confortables, abat-jour qui laissent planer une lumière dorée. (Grande photo ci-dessus: les raviolis del Plin)
Bruschette, arancini, ravioli. D’emblée, on remarque une carte des vins superbe avec des crus au verre à prix très raisonnables. Côté mets, la carte décline le meilleur de la gastronomie transalpine avec, en plus, des spécialités du jour comme la bagna cauda (un dip à la piémontaise) ou les artichauts frais. En amuse-bouche, des mini-bruschette sont agrémentées d’huile d’olive estampillée Il Mirtillo, puis arrivent des petits arancini agréablement tièdes au safran et à la mozzarella. Mais c’est pour les raviolis del Plin, qu’il faut venir: ces mini pâtes farcies sont délectables et généreusement servies en onctueuse sauce qui rappelle les vacances.
Un air de vacances. La parmigiana est, elle aussi, impeccable. Quant aux pappardelles maison au ragù d’agnello, c’est une tuerie: tout un voyage. Enfin, les escalopes au marsala sont réalisées à l'italienne (délicatement farinées), dans les règles de l’art. Le tout est dressé sur de jolies assiettes peintes à la main. Côté desserts, on reste dans le ton de la tradition avec un tiramisù onctueux et un flan caramel bien ferme. Après le café, un petit limoncello «pour la route» et il ne reste plus qu’à se rendre à l’évidence, ça fait du bien, ce petit air de vacances.
The place to b. Rendez-vous de la Genève internationale, Il Mirtillo dispose d’un jardin, de places parc, d’espace pour discuter sans être entendu et de cette touche d’itlinanità qui fait la différence. Et comme on cultive ici un sens de la gastronomie sans concession, un repas à Vessy vaut presque un week-end au Sud des Alpes. Note GaultMillau: 12 points.
Photos: Julie de Tribolet
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