La Maison du Prussien
Que ce soit en hiver ou en été, on aime se lover dans le cocon de verdure de la Maison du Prussien. Entre forêt, rivière et cascades, difficile de croire qu’on est en bordure d’une zone industrielle.
Si le cadre plaît toujours, l’expérience gustative lors de notre dernier passage s’est révélée en demi-teinte. En effet, malgré une technicité exemplaire et des assiettes pour la plupart esthétiquement très abouties, il y a eu quelques couacs. Ainsi, ces bouchées de rouget barbet, à la cuisson précise, s’accommodent mal de la puissance d’huîtres hachées en gelée; le tout est fatigué par la douceur de pickles de betterave qui n’apportent pas la fraîcheur escomptée. Le plat suivant déconcerte, c’est un pastiche de paella où du thon en gelée arrive déguisé en gros boudin de chorizo. L’assiette est d’autant plus illisible qu’elle cumule encore une langoustine écartelée, une gelée plutôt fade pour remplacer la sauce, du riz nature et une surenchère de décorations diverses et inutiles. Heureusement, le plat suivant est une réussite, une crème de bolets et topinambour parfaitement équilibrée et un soufflé de vacherin Mont-d’Or très plaisant. Le filet de chapon, lui, est servi légèrement rosé. D’une tendreté inégalable, il est assorti d’un jus de cuisson délicatement parfumé au corail d’oursin. En accompagnements, l’endive à la mandarine fonctionne bien, mais la petite timbale d’abats détonne par une rusticité excessive. En lieu et place du fromage, on retrouve la désormais habituelle réinterprétation de la fondue. Quant au dessert, il se révèle tout simplement exquis: une poire pochée à la bergamote, tout en finesse, qui surmonte un moelleux à la noix et une vinaigrette balsamique. Enfin, il est hélas nécessaire d’évoquer le service démotivé, les propositions viticoles manquant souvent d’intérêt et une addition en inéquation avec la prestation.
Que ce soit en hiver ou en été, on aime se lover dans le cocon de verdure de la Maison du Prussien. Entre forêt, rivière et cascades, difficile de croire qu’on est en bordure d’une zone industrielle.
Si le cadre plaît toujours, l’expérience gustative lors de notre dernier passage s’est révélée en demi-teinte. En effet, malgré une technicité exemplaire et des assiettes pour la plupart esthétiquement très abouties, il y a eu quelques couacs. Ainsi, ces bouchées de rouget barbet, à la cuisson précise, s’accommodent mal de la puissance d’huîtres hachées en gelée; le tout est fatigué par la douceur de pickles de betterave qui n’apportent pas la fraîcheur escomptée. Le plat suivant déconcerte, c’est un pastiche de paella où du thon en gelée arrive déguisé en gros boudin de chorizo. L’assiette est d’autant plus illisible qu’elle cumule encore une langoustine écartelée, une gelée plutôt fade pour remplacer la sauce, du riz nature et une surenchère de décorations diverses et inutiles. Heureusement, le plat suivant est une réussite, une crème de bolets et topinambour parfaitement équilibrée et un soufflé de vacherin Mont-d’Or très plaisant. Le filet de chapon, lui, est servi légèrement rosé. D’une tendreté inégalable, il est assorti d’un jus de cuisson délicatement parfumé au corail d’oursin. En accompagnements, l’endive à la mandarine fonctionne bien, mais la petite timbale d’abats détonne par une rusticité excessive. En lieu et place du fromage, on retrouve la désormais habituelle réinterprétation de la fondue. Quant au dessert, il se révèle tout simplement exquis: une poire pochée à la bergamote, tout en finesse, qui surmonte un moelleux à la noix et une vinaigrette balsamique. Enfin, il est hélas nécessaire d’évoquer le service démotivé, les propositions viticoles manquant souvent d’intérêt et une addition en inéquation avec la prestation.