Gastronomie avec vue. Si tout le monde sait qu’on y fait la fête en soirée, on a tendance à oublier que le Rooftop 42 est aussi une très bonne table. Et pour ne rien gâcher, ce lumineux restaurant situé au dernier étage d’un immeuble du centre-ville offre une très jolie vue sur la cité et le Léman. On s’y attable dans une forêt de plantes qui agrémentent agréablement un décor un peu froid.
Formé chez Guy Martin. À l’aube de la crise sanitaire, le Rooftop 42 avait vu arriver un nouveau chef, Cyril Arachequesne. Passionné par le terroir, ce technicien de la cuisine s’est formé aux côtés du chef savoyard Guy Martin, d’abord au Grand Véfour (17/20), à Paris, puis en tant que chef de l’Atelier de Guy Martin, à Paris toujours.
La grande salle du Rooftop 42, baignée d’une belle lumière naturelle à l’heure du déjeuner.
Classiques revisités. A la carte, on retrouve une déclinaison de burgers. «On ne peut pas les abandonner, car de nombreux habitués ne viennent que pour ça, explique Caroline Barras, codirectrice avec son frère du Rooftop 42. Mais le chef a vraiment beaucoup plus à offrir. Nous espérons que cela se voit sur le reste du menu.» En effet, on admire la diversité des propositions, avec toujours une touche d’exotisme. La soupe du moment, par exemple, un velouté de châtaignes aromatisé au citron vert, combava et pointe de curry, fait tout de suite son petit effet à la dégustation. Le classique foie gras maison est ici agrémenté d’une mini-salade de carottes violettes confites au gingembre et d’un chutney acidulé qui explose lui aussi en bouche. Chacun des plats – copieux – offre un bel équilibre entre saveurs, couleurs et textures.
Dressages superbes. Certains dressages sont tout simplement magnifiques, comme le surprenant pressé de bar et shibazuke (pickles japonais). Côté plats principaux, on aime aussi la touche de classicisme rassurante, avec un parmentier de veau, par exemple, ou la chasse servie en suggestion du moment. On hésite entre la canette en croûte d’ail noir, un joli turbot cuit à basse température au combava et ses artichauts ou le tartare de bœuf (de la Boucherie du Molard) au couteau, rehaussé d’épices d’Inde, de figues et de dattes séchées. En définitive, on savoure un délicieux «mix and match» de saveurs d’ici aux touches d’ailleurs.
