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Voici la pâtisserie la plus fameuse de la ville, Gerbeaud, créée par un confiseur Suisse, à la fin du 19e siècle, qui recontra rapidement un succès qui ne s'est plus démenti jusqu'à aujourd'hui. Avec, à l'intérieur, tout le luxe, le calme et la volupté que l'on pouvait attendre de ces établissements haut de gamme, où les dames de la bonne société venaient manger une petite douceur l'après-midi. Dont quelques spécialités, un peu allégées aujourd'hui, mais pas fondamentalement différentes de celles du temps de l'empire austro-hongrois.

Ici, on dit que c’est le plus beau café du monde, un palais construit pour une compagnie d’assurance américaine, d’où son nom de New York. Sa décoration opulente rendit le café immédiatement célèbre, très couru. Après une longue rénovation, on peut aujourd’hui de nouveau aller prendre un petit-déjeuner sous l’opulence des ors, des ferronneries d'art, des statues et des fresques, en écoutant l’inévitable orchestre de musique traditionnelle tzigane qui joue au fond de la salle. Le seul problème, c’est que le café est si célèbre que c’est un peu la guerre pour trouver une table.

Les thermes Széchenyi ont longtemps été les plus grands de la ville, posés au milieu d'un vaste parc. On dit que l’eau thermale soigne ici quantité de maux. Mais le plus agréable, ce sont les bâtiments des thermes, qui font penser à un véritable palais, avec de magnifiques mosaïques, des statues de nymphes, de profonds canapés de cuir rouge. Et, sur la terrasse extérieure, un café qui domine les bassins. Le problème, c’est que c’est chaque jour rempli de monde. Mais vraiment rempli. La solution, c’est d’y aller très tôt le matin, puisque les bains ouvrent à 7h.

Le principe des ruin bars est simple. Après la chute du communisme, il y avait une flopée d’immeubles à moitié abandonnés dans le centre de Budapest. Alors, plutôt que de les laisser vides, ils ont rapidement été occupés par des jeunes entrepreneurs futés, qui les ont transformés en bars, mais sans les rénover. Le grand-père de tous ces ruin bars, le Szimpla Kert, est devenu aujourd’hui iconique. Tout un immeuble, où la cour intérieure, chaque pièce, est meublée de récup. Comme le relève le patron, tout ce foutoir est beaucoup moins cher qu’une déco normale. Ici, quand un siège est éventré, tant pis, on le jette et on prend des pneus de voiture pour le remplacer.

Après la visite du château, une pause bien méritée chez Ruzwurm s'impose. C'est, dit-on, la plus ancienne pâtisserie encore en activité de Budapest. Ici, rien ne semble avoir bougé depuis l'ouverture en 1827. Il y a toujours les mêmes décorations de bois, les petites tables couvertes d'un plateau de marbre, les banquettes et les chaises qui rappellent l'époque Biedermeier. Même les pâtisseries, avec beaucoup de crème et beaucoup de chocolat, ne semblent pas avoir changé depuis l'époque de Sissi. Ses dames de compagnie devaient venir ici boire le même thé, manger les mêmes pâtisseries, assises sur les mêmes sièges que les touristes aujourd'hui.

Encore un café mythique de Budapest, qui a été ouvert au début du 20e siècle, dans un vaste parc au nord de la capitale, grand espace vert où se rendait toute la bonne société de l’époque, quand elle voulait respirer un peu de chlorophylle, paraître et faire une courte promenade. Pendant la période soviétique, le Gundel était réputé pour être tout simplement le meilleur restaurant de la capitale hongroise. Aujourd’hui, il vit un peu sur sa réputation passée, mais qu’importe, dans le jardin derrière le bâtiment, envahi de statues d’animaux, qui semblent échappés du zoo voisin, les tables sous la tonnelle sont très agréables, et à l’intérieur, les salles, récemment restaurée, rappellent la splendeur passée de cet établissement.