Photos: Blaise Kormann / Texte: Siméon Calame
Passion du terroir! «Le plaisir qu’avaient mon père et mon grand-père à travailler la vigne, la passion que je ressentais dans chacun de leurs gestes et l’accord à la nature.» Blaise Duboux exprime ainsi pourquoi il a continué l’aventure vigneronne familiale à Epesses. Issu de la dix-septième génération, cet énergique travailleur souhaite avant tout mettre en avant ce qui fait la fierté de Lavaux: le chasselas. «Ce cépage traduit à merveille la minéralité des terroirs d’ici, explique-t-il. J’aimerais être celui qui transmet ce message plus loin.» Il s’y est attelé dès sa première vinification dans le domaine Duboux. C’était en 1988.
Au plus près des valeurs. Plus de trente ans plus tard, Blaise est toujours autant passionné par le raisin et le vin. Depuis, il a renforcé ce lien à la nature dont il fait l’éloge. «J’ai décidé de travailler en culture biologique par respect envers mes vignes, évidemment, mais aussi et surtout pour aller au plus près de mes valeurs, expose-t-il. Je pense que chacun peut contribuer à soigner la planète; on doit le faire avec le cœur!» Les vins signés Blaise Duboux sont ainsi très axés terroir, comme ce chasselas Calamin Grand Cru, nommé Cuvée Vincent en l’honneur de son père. Racé et rustique, il accompagne à merveille les poissons du lac, par exemple.
Projets excitants! Dans un des derniers villages vignerons de Lavaux, le vaillant vigneron propose toutefois aussi autre chose que du vin blanc. Ses vins rouges ont la cote, comme le valeureux Treillant à la texture grasse et aux saveurs torréfiées ou le pinot noir Dézaley Cuvée Z et ses fines touches de fruits des bois. Avec ses atouts multiples, le domaine Blaise Duboux est un incontournable des grandes tables. «J’aime beaucoup collaborer avec des chefs et des sommeliers sur des projets spécifiques, voire très personnalisés, précise Blaise. Un exemple: toutes les années, je collabore avec Christoph Kokemoor, du Cheval Blanc (19/20), à Bâle. A chaque fois, c’est comme un nouveau départ, très excitant!»
En cave:
Blanc: Calamin Grand Cru Cuvée Vincent (chasselas), Dézaley Grand Cru Corniche (chasselas), chasselas Villettes Les Murets, Dézaley Grand Cru Haut de Pierres (chasselas fendant roux), chasselas Sursum Corda, chardonnay d’Epesses, marsanne et chardonnay Dézaley Grand Cru
Rouge: le Treillant (assemblage de syrah, merlot et cabernet franc), Octo (divico), pinot noir Cuvée Z, Plant Robez (plant robez)
Coup de cœur: «Ça dépend des années, en fonction de ce qu’il s’y est passé... Cette année, le rendement faible du Dézaley Haut de Pierres m’a surpris, mais la qualité était au rendez-vous!»
Accord mets-vin: «Il y a quelques jours, j’ai essayé une recette de pâtes aux écrevisses et sauce tomate relevée, que j’ai accompagnée de Dézaley Haut de Pierres 2018. Superbe!»
Trois chefs GaultMillau qui servent des vins de Blaise Duboux: Stéphane Décotterd au Pont de Brent à Brent (18/20), Pierrot Ayer au Pérolles à Fribourg (17/20) et Jean-Sébastien Ribette aux Ateliers à Vevey (16/20).
