C’est toujours plein! En mai 2021, les lausannois libérés du confinement découvraient Jacques Restaurant. Une toute nouvelle adresse de poche en plein centre-ville. Celle du jeune Jacques Allisson, un chef qui venait de souffler ses 30 bougies, mais dont les gourmets avaient déjà applaudi le talent à l’Auberge de l’Onde à St-Saphorin. Depuis, c’est le succès. Et l’on se presse midi et soir dans la (trop) petite salle vert céladon pour déguster des plats du jour exquis et des menus inspirés, différent de tout ce que l’on trouve ailleurs. Ils sont, en plus, proposés ici à prix suffisamment doux pour donner envie de revenir souvent. Au point que Jacques refuse du monde. Alors, quand la perspective de reprendre un resto plus grand, donc plus confortable, s’est présentée, le chef n’a pas hésité.
À la pêche à la… Sardine. L’occasion du changement s’est annoncée en été 2024, quand Jacques et sa compagne Alinne se sont attablés chez Sardine, à la Cité, derrière le château: c’est là qu’ils ont appris que l’équipe en place allait mettre la clé sous le paillasson le lendemain. Mais ce n’est que quelques mois plus tard que les propriétaires de Sardine ont contacté Jacques Allisson pour lui proposer de reprendre l’affaire: «D’emblée, j’ai écarté l’option d’avoir deux restaurants: je veux pouvoir assurer une qualité de prestation et ça implique que je sois sur place moi-même. Alors, il fallait se décider: rester ici ou changer?». Comme l’ex-Sardine a pas mal d’atouts, il a opté pour la reprise: «Il y a plus d’espace, la cuisine offre des possibilités de développement que je n’ai pas ici, il y a une magnifique terrasse à l’abri de la route et, en plus, le sous-sol abrite une salle pour des repas de groupes». Alors c’est décidé, à Pâques, Jacques déménage.
Comment sera le Jacques II? Mi-avril, le restaurant de la rue Beau-Séjour fermera donc ses portes et début mai - «Pile poil quatre ans après l’ouverture du premier restaurant» - il rouvrira à la rue de la Barre, se réjouit le patron. «On garde le nom «Jacques restaurant». On garde la couleur vert clair, car je l’aime et elle fait partie de l’identité de Jacques. Mais surtout, on se réjouit beaucoup de tout refaire, d’installer un nouveau mobilier: il faut que ça fasse «waouh». Avec un confort accru, le concept, lui, demeurera le même, l’équipe aussi. Et la gamme de prix? «C’est devenu notre marque de fabrique, on ne va rien changer, j’y tiens».