De New-York à St-Luc. «Je venais de passer une année à New-York et j'avais besoin de nature, de grand air. Puis, j’ai rencontré la direction du Bella Tola (13/20), et ça a matché!» Céline Guihéneuf, jeune cheffe bretonne, raconte ainsi son arrivée dans la cuisine du charmant hôtel de St-Luc en décembre 2020. Passée par les cuisines d’Alain Ducasse (16,5/20) et de Philippe Chevrier (19/20), la cuisinière des bords de l’Atlantique prend le risque de proposer une cuisine qui tranche avec le contexte montagnard dans lequel elle débarque. Algues, poisson ou encore Kari Gosse (épice bretonne) s’immiscent ainsi par touches dans une nouvelle offre de restauration.
Une suite de petits plaisirs. Plus que des ingrédients, Céline Guihéneuf a lancé au Bella Tola un nouveau concept pour le menu Chez Ida: une suite de petits plats à partager. En vrac: salade d’hiver aux pickles de légumes et bleu du Valais, raviole bicolore (à la cuisson al dente parfaite!) au potimarron et noisette, soufflé au fromage réconfortant au possible, filet de bœuf (bien cuit mais manquant de sauce) à la bordelaise ou encore saumon fondant sur lit de lentilles. Le dessert, une planète en chocolat renfermant une ganache noisette et son praliné, accompagnée d’une glace cacaotée, fait sensation à table grâce à son esthétique soignée. La carte recense aussi des suggestions du jour, dont de sublimes veloutés (à la carotte par exemple). Un repas dégusté avec une vue splendide et qui se découvre plein de délicatesse!
Coup de jeune pour centenaire de charme. En plus de la cuisine, c’est l’hôtel entier qui se réinvente, par touches. «Mes parents souhaitaient ralentir le rythme, explique Angélique Buchs, sous-directrice de l’hôtel. En automne dernier, j’ai donc pris en main la partie restauration et nous avons étoffé notre équipe pour moderniser le complexe.» La pétillante jeune femme a par ailleurs en tête de multiples projets pour cette maison plus que centenaire, notamment une prolongation de la piscine vers l’extérieur, afin de profiter encore plus de la magnifique vue sur le val d’Anniviers. Mais ce n’est pas pour tout de suite: place d’abord à la pause printanière annuelle, dès le week-end de Pâques...