Photos: William Gammuto
Ils ont osé! Escargots, vin de souris, huîtres… On a tous un aliment qui ne passe pas, qui nous répugne et que l’on repousse. On essaie de ne pas y penser tout en se concentrant sur les bonnes choses, celles que l’on déguste les yeux fermés et qui nous font plaisir. L’année passée, les responsables du musée de l’alimentation de Vevey ont décidé de creuser l’aspect «beurk» de la nourriture. Le temps de préparer l’exposition, ajouté aux semaines de retard dues au Covid-19, l’exposition temporaire ouvre ses portes au public ce mercredi 20 mai.
«Belles» découvertes «The food we love to hate» a démarré par une expérience participative durant laquelle tout un chacun pouvait envoyer une anecdote personnelle relative à un aliment détesté. Cette opération a permis de cerner les aliments sensibles et de les mettre en lumière. Au centre de la salle, une table présente ainsi dix échantillons d’ingrédients dégoûtants, sous cloche mais réels (l’odeur le garantit!) pour montrer que la nourriture, appréciée ou détestée, reste quelque chose de vivant. Ensuite, le bar de «dégoût-station» laisse la possibilité aux visiteurs de goûter réglisse salée, grillons ou chips de durian (fruit asiatique à forte odeur)…
Espace de défi Sur les côtés, des fiches explicatives présentent les aspects culturels et biologiques du dégoût de certains aliments. On apprend ainsi que certaines tribus boivent quotidiennement du sang animal, ou que les expressions du visage sont une manière d’expliquer à nos semblables que ce que l’on a mangé n’est pas bon pour eux. Pour conclure l’expo, un espace «défi» nous propose de nous dépasser. Mettez la main au fond des toilettes (remplies de gélatine en matière «slime»), imprégnez-vous d’une odeur d’oignons et de choux pourris ou sucez un bonbon au goût inconnu (par exemple: le bonbon blanc est soit à la noix de coco, soit au lait avarié). Alors, vous êtes plutôt soja fermenté ou scarabée croquant?