Photo: David Marchon / MAVU
«Bête» de concours. Ils étaient quatre à en découdre, mais ce sera bien Christoph Hunziker qui représentera la Suisse à la finale européenne du Bocuse d’Or, en mars 2022 à Budapest. Grand favori, le chef du Schüpbärg-Beizli (13/20) à Schüpfen (BE) a survolé les cinq heures trente d’épreuve démontrant son expérience du concours helvétique qu’il avait déjà remporté en 2015. Une victoire «logique» pour un candidat persévérant dont c'était la quatrième participation à la sélection suisse du Bocuse d’Or (2012, 2015, 2017, 2021). «Je veux retourner à Lyon en 2023 (ndlr: lieu et date de la prochaine finale mondiale), et le podium est un objectif clair, a-t-il expliqué après la cérémonie à Palexpo. Entre ma dernière finale mondiale (2015, 16ème place) et cette année, mon style de cuisine a vraiment évolué, je me sens beaucoup plus à l’aise et je pense avoir toutes mes chances.»
Minutie, technique, goût. «Avec son plat de poisson (St-Jacques et sole) et son tournedos Rossini revisité, Christophe Hunziker a démontré qu’il a les trois qualités principales indispensables pour remporter le Bocuse d’Or: la minutie, la technique et le goût», précise Romain Wanner, responsable communication de la compétition helvétique. S’il reste tout de même l’étape continentale, le candidat suisse a de grandes ambitions pour la finale mondiale à Lyon: créer un nouveau «style Bocuse», en contrecarrant le style nordique qui permet aux pays scandinaves de remporter médaille sur médaille depuis une trentaine d’années. «C’est bien sûr ambitieux, mais il le faut s’il veut avoir ses chances à Lyon!», ajoute Romain Wanner.
Romands troisièmes ex-æquo. Précisons que Frederik Dominik Jud (SG) a fini deuxième et les deux Romands en lice, Pasquale Altomonte (GE) et Benjamin Le Maguet (VD), troisièmes ex-æquo.