Photos: Rolf Neeser, Fabian Haefeli & Bürgenstock Resort
58 points! «Les délibérations de notre jury ont été de courte durée, cette année: le Bürgenstock Resort s’est rapidement imposé comme hôtel de l’année», explique Urs Heller, Rédacteur en Chef de GaultMillau Suisse au sujet de cette distinction offerte en partenariat avec les montres Carl F.Bucherer. Quatre hôtels, des résidences de grand luxe, dix restaurants et bars, une clinique, un spa fabuleux qui semble survoler le lac des Quatre Cantons... C’est ce que propose cet incroyable domaine rouvert il y a un an, après 550 millions de francs de travaux (!). A un public fortuné, il propose, en plus de ses chambres et suites hyper sophistiquées, un golf, des courts de tennis couverts, des musées, des boutiques de luxe et des villas sur mesure. On y festoie dans une salle de bal de 550 mètres carrés. Et l’on s’y rend en catamaran futuriste qui relie les hôtels à la gare de Lucerne. Envie d’un repas fin? Quatre des restaurants du domaine feront leur entrée au GaulMillau 2019, avec un total de 58 points! Tout cela vaut bien le titre d’Hôtel de l’année!
Quatre restaurants cotés. Dans ce cadre incroyable, on a donc l’embarras du choix. Avec d’abord une table gastronomique française supervisée par Marc Haeberlin (comme au Royal-Savoy, à Lausanne): Bertrand Charles, le jeune et talentueux chef français y revisite la grande tradition avec doigté à l’enseigne du Ritzcoffier (16/20). Plus exotique, le Spices associe le meilleur de l’Asie (Chine, Thaïlande, Japon) dans un grand espace vitré qui domine les Alpes et le lac (15/20). L’Oak Grill (14/20) propose des grillades exquises dans un cadre élégant et traditionnel de pierre et de bois. Alors que le Shark, sis dans un pavillon panoramique prolongé d’une terrasse, fait honneur à la gastronomie libanaise (13/20), avec la possibilité de fumer une chicha dans un cadre à couper le souffle. Et pour les vins, trois caves recèlent 9000 bouteilles précieuses.
Historique. L’aventure du Bürgenstock commence en 1863. Franz-Josef Bucher, entreprenant fils de paysan, s’associe à Josef Durrer, homme d’affaire avisé, pour lancer un projet hôtelier visionnaire. En 1871, ils achètent la Trittalp – le site du futur Bürgenstock. Deux ans plus tard, ils y inaugurent le luxueux Grand Hôtel. C’est beau, mais difficile d’accès. Pragmatiques, les deux compères trouvent la solution: ils construisent un funiculaire! Aujourd’hui encore, tous les visiteurs qui arrivent partent en bateau s’offrent le frisson d’un trajet vertigineux dans les nostalgiques wagons rouges entièrement rénovés et sécurisés.
Hôtels des stars. Le succès a permi au domaine de s’agrandir: trois palaces y ont accueilli la crème de la crème de la bonne société européenne pendant tout le XXème siècle. L’équipe de tournage de Goldfinger avec Sean Connery y loge pendant un mois. Le chancelier Adenauer, puis le premier ministre indien Nehru avec sa fille Indira Gandi y passent leurs vacances. Sophia Loren y élit domicile. Et Audrey Hepburn s’y est marié avec Mel Ferrer. Même Charlie Chaplin a adoré. Pour perpétuer ce succès, Katara Hospitality, une fondation en mains de la famille royale du Qatar qui collectionne les palaces comme le Savoy à Londres, le Royal Monceau et le Peninsula à Paris, a racheté le domaine en 2007. En dix ans de travaux, elle a propulsé le Bürgenstock dans l’univers des palaces du troisième millénaire où, en haute saison, 800 collaborateurs veillent au bien-être des hôtes. Oui, vraiment, l’Hôtel de l’année!
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Bürgenstock Resort
6363 Bürgenstock
041 612 60 00
www.buergenstock.ch
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