Texte: Siméon Calame | Photos: 360dsm, Boulangerie Charlet
«Vous faites du bien au village!» «C’est génial d’avoir de si bons produits à Gryon!» En une heure d’interview, deux clientes sont passées remercier et féliciter Guillaume Charlet, patron avec son frère Adrien, de la boulangerie éponyme. À Gryon, le premier est chef pâtissier, le second chef boulanger, et c’est en 2016 qu’ils ont repris ensemble l’entreprise familiale. «Nos parents, Ghislaine et Didier, se sont lancés en 1988 dans un tout petit local et travaillent encore avec nous, raconte Guillaume. Ils ont commencé avec deux employés et nous sommes une trentaine aujourd’hui!» Et si la boulangerie-pâtisserie des débuts s’est muée en une «boulangerie-pâtisserie-confiserie-chocolaterie-salon de thé-vinothèque-épicerie fine», l’entreprise reste familiale: Caroline, la benjamine du trio d’enfants Charlet, est enseignante et envisage de rejoindre l’enseigne à temps partiel, tandis que Stéphanie, l’épouse de Guillaume, travaille à la vente.
(Grande photo ci-dessus: une sélection de pâtisseries de l'enseigne)
À Gryon, la Boulangerie Charlet est un incontournable!
À la boulangerie, c'est Adrien qui gère!
Formé chez les plus grands. C’est qu’il en faut, du monde, pour transformer plus de 140 tonnes de farine par an (environ 450 kilos par jour)! Mêmes proportions pour le lait: 80 litres par jour, qu’Adrien rapporte sur le retour de sa tournée de livraisons dans la plaine du Rhône chablaisienne. «Tout est encore fait à la main», précise fièrement le pâtissier. Comment pourrait-il l’être autrement, pour un homme qui a fait ses armes à l’Hôtel de Ville de Crissier, sous Philippe Rochat et Benoît Violier? «Lors de cette merveilleuse expérience, Benoît Violier et Franck Giovannini ont été comme des pères pour moi. C’est auprès d’eux que j’ai appris la rigueur et découvert un vrai leadership.» Son frère, lui, s’est formé chez Durgnat à Villeneuve, puis chez Michellod à Verbier et en Chine.
De belles tartelettes aux framboises, mais aussi au chocolat et aux figues... Miam!
Attention, la balle de tennis d'en-haut ne rebondit pas!
Tartelette «balle de tennis»… Dans la longue vitrine, on retrouve des dizaines de produits différents: sandwiches, généreuses quiches, délicates viennoiseries, glaces, esthétiques pâtisseries… Et 22 sortes de pains, tous sur base de levain-chef et pour la majorité cuits au feu de bois. Le Bigna, par exemple, en forme de casquette, rend hommage à un ami décédé il y a trois ans. Côté sucré, Guillaume navigue entre cornets à la crème, mousses aux fruits et tartelettes modernes (comme cette balle de tennis!): «Notre clientèle demande toujours les grands classiques, constate-t-il. Mais le fait d’être en station nous pousse à créer d’autres desserts, plus actuels.» Pour compléter leur offre, les Charlet proposent aussi une vinothèque et ainsi environ 2800 bouteilles en cave, à déguster avec une petite flûte maison (ah, qu’elles sont croustillantes!). C’est décidé, on retournera à Gryon!
