Challenge et passion. Il s’appelle Quentin Bochud, il a 31 ans et il est responsable de deux laboratoires de chimie dans la métallurgie. Mais, depuis l’adolescence, ce Fribourgeois n’a cessé de développer une passion pour la cuisine. Au point d’envisager – pourquoi pas ? – de changer de carrière. En attendant, il s’est présenté à «Objectif Top Chef» et il participe à des concours. Avec succès, puisqu’il vient de remporter le premier prix du concours «Une histoire de cuisine» organisé pour la deuxième fois par Stéphane Décotterd (Le Pont de Brent, 18/20) pour les cuisiniers amateurs.
La clé du succès: Un mémorable agneau au sapin. Le rack fumé et le carré effiloché ont conquis le jury par la grâce d’un dressage agrémenté de fleurs et de champignons. Un tableau gourmand excellent aussi à la dégustation, puisque les saveurs des chairs cuites avec discernement s’y trouvent soulignées d’arômes tout en finesse: une sauce à la liqueur de sapin, notamment «pour éviter l’amertume», précise le candidat «honoré d’avoir pu présenter ce plat à un jury de ce niveau».
Un jury d'exception composé de chefs de haut vol.
Couleurs et textures: voici l'assiette qui a remporté le premier prix. Signé Quentin Bochud.
Le jury se composait essentiellement de chefs de haut vol. Stéphane Décotterd s’était entouré de son mentor au Pont de Brent, Gérard Rabaey, d’Etienne Krebs qui avait fait les beaux jours de l’Ermitage à Clarens, de Damien Germanier (Restaurant Damien Germanier à Sion, 17/20), de Benoît Carcenat (Le Bellevue, Glion, 16/20), et de Didier Sidot ( Quai 14, Lausanne). Puis il y avait Daniel Hüni, le gagnant de l’an passé et moi, responsable du GaultMillau en Suisse romande. Et tout le monde est tombé d’accord pour dire que l’agneau de Quentin Bochud était un très beau plat.
Surprise. Les cinq autres candidats, tous des amateurs éclairés, ont d’ailleurs révélé un niveau remarquable. De quoi festoyer dans le jardin du Lab, à Corseaux, où a eu lieu la finale, avec les crus des frères Massy d’abord, avec une impériale (5 litres) de Château d’Yquem 1996, apporté par David Lizzola, patron de Léguriviera, l’un des sponsors de la manifestation. Et le gagnant, lui, est reparti avec un trophée et un bon de repas au Pont de Brent.
