Äta est une ode au Grand Nord. Bois clair et tapisserie en vichy bleu et blanc évoquent les petits bistrots de Stockholm. Du plafond bleu myosotis pendent des ampoules style Radio Days. Elles évoquent à merveille le pâle soleil de Scandinavie. Entre un palmier et une affiche de Copenhague, on s’attable donc ici tout en décontraction pour croquer (äta veut dire «manger») des plats simples et limpides comme les eaux de la Baltique.
Tapisserie et décoration qui évoque la Suède.
Pousses et marinades. Au menu, il y a les imprononçables smörrebröd (les emblématiques tartines nordiques, «pains beurrés» en traduction littérale) dressés avec amour. Les fines tranches de pain de seigle maison aux graines de courge sont garnies de hareng délicatement fumé (une délectation!) et de pickels de betterave. Ou alors de crevettes à l’aneth et de concombre mariné, à moins de leur préférer l’effiloché de canard confit ou le tartare de bœuf à la moutarde. Et puis il y a de gourmandes options végétariennes. Et tout cela est frais, joli et délicat.
Déclinaison de gravlax. On craque sur le saumon (des Grisons) mariné aux herbes et épices, betterave et cardamome, ou aquavit et agrumes! D’autant plus qu’on peut le demander en petite ou en grande portion. Alors on se laisse tenter par un Anglamat, un dessert à base de pommes en compote et d’une voluptueuse crème vanillée.
Le restaurant de l'Avenue de Rumine, à Lausanne.
Les prix? Séparément, chaque petit plat est tout à fait abordable (dans les 10 à 20 francs). Et un menu entier? A la carte, la combinaison entrée-plat-dessert- boisson-café avoisine les 50 francs. Pas de quoi décourager la clientèle plutôt chic, volontiers expat et nordique, qui a pris d’assaut les lieux encore en soft opening (midi seulement) jusqu’à la fin octobre. A terme, on y mangera du petit-déjeuner au dîner, avec aussi des brunchs et un plat du jour à midi. Et pour ceux qui n’ont pas le temps de s’arrêter, il y aura une possibilité de vente à l’emporter.
Vikings. A l’origine du projet, Serge Prod’hom, propriétaire de la si charmante Esquisse (oui, le resto le plus romantique de Lausanne, dans l’ancienne orangerie de l’Hermitage) et Jérôme Bridet, un cuisinier voyageur. Comme les Vikings autrefois, ils ont décidé de partir à l’aventure et de conquérir le centre-ville avec leur concept de hygge nordique. Alors «Hej!», comme disent les Danois.
