Photos: DeepPRIME
Parti de rien et arrivé très loin. Trois ans que Paul Marsden virevolte dans les locaux qu’il loue à la commune de Renens. Mais le 31 décembre prochain, la formidable aventure se terminera. Le restaurant actuel et la boutique de vinyles du premier étage avaient d’ailleurs été rénovés à la main par Paul lui-même. Et depuis le début, LEGRAM vole de succès en succès, mais rien ne vainc une fin de bail…
Ancien militaire au Royaume-Uni, Paul Marsden s'est reconverti avec succès.
Alba Farnos Viñals: l'innovation catalane mêlée à la rigueur suisse, avec la touche de folie qu'il faut.
Une gare, deux restos, trois terrasses. Ce succès, Paul le doit aussi à Alba Farnos Viñals, jeune cheffe catalane formée chez Ferrandi à Paris - mais ingénieure chimique de formation (!) - et débarquée à Renens il y a un an et demi pour remplacer l’ancienne cheffe. «Nous terminerons l’aventure par une «grande bouffe» le 31 décembre, sourit Alba avec son charmant accent catalan. Après, nous aurons plusieurs mois pour préparer au mieux l’ouverture à la gare de Renens, prévue en automne prochain.» Car les deux amis ont accepté un projet délirant: un café-take-away - dans l’esprit LEGRAM - avec terrasse au rez-de-chaussée du bâtiment - qui sera refait à neuf -, ainsi qu’un comptoir à manger dans la grande salle et deux terrasses au premier étage.
Les soirs d'été, la terrasse se remplit rapidement...
Cuisine prometteuse! «En haut, l’idée est de proposer une cuisine de bistrot à midi et plus gastro le soir, précise Paul. Il y aura bien sûr plus de débit, mais nous garderons l’ADN de LEGRAM, qui est de ne travailler qu’en direct avec des artisans de la région, et de faire le maximum de choses nous-mêmes.» Le GaultMillau Channel en atteste: la cuisine d’Alba vaut le détour: que ce soient les magistraux gnocchis à la nuageuse fondue de Rossinière, le savoureux gigot de sanglier à la courge butternut, aux champignons et à la gelée de vin chaud, ou le trifle de poire au safran et aux amandes, la simplicité des assiettes et la créativité des dressages éblouissent.
Finesse et précision sont de rigueur pour...
Pop-ups et disco-brunch. Durant les neuf ou dix mois de fermeture en 2023, Alba et Paul promettent des pop-ups et des collaborations avec des artisans. «L’objectif de LEGRAM, c’est d’expérimenter, reprend Alba. Par conséquent, nous ne voulons pas nous donner de limites: on verra où cela nous mènera!» En attendant le 31 décembre et la fermeture, vous pourrez réserver pour la soirée «brasserie parisienne» le 12 novembre en collab avec le caviste «Canons», la soirée «food&DJ» avec l’équipe du restaurant genevois Sadara le 26 novembre ou encore revenir le lendemain pour le brunch mené avec les Lausannois de Deli Social.
