Photo: Sandrine Gutierez
Humour qui pique. «Moutarde Dudit Jo», moutarde de Dijon? «Oui! C’est un mauvais jeu de mots, s’amuse Joël Beney, graphiste et créateur des moutardes Dudit Jo. J’aime bien rigoler, et lorsque j’ai dû choisir un nom pour mes moutardes, celui-ci correspondait à merveille à ma manière de vivre.» De l’humour, il y en a à foison chez ce jeune graphiste de formation. C’est d’ailleurs à la suite d’un gag entre potes que Joël a lancé son entreprise: «J’aime cuisiner et, un jour que j’essayais une recette de moutarde, mes potes ont goûté et m’ont dit que je devrais la vendre. Je n’y croyais pas une seule seconde...» Trois ans plus tard, les petits pots signés Jo sont pourtant en vente dans plusieurs épiceries romandes!
Détails capitaux. En 2017, le jeune homme confectionnait ses premières moutardes dans sa cuisine. Puis il a loué un petit garage à Vevey, complètement rénové et transformé. Dans ce nouveau laboratoire, Joël Beney ne transige pas sur la qualité des ingrédients (le plus locaux et bios possible): les graines de moutarde viennent de Cottens (VD) et le miel suisse remplace le sucre habituel. «Le procédé est somme toute assez simple, mais j’aime y ajouter une touche personnelle, explique-t-il. Par exemple, je ne broie les graines de moutarde qu’à moitié, afin d’avoir un bon équilibre de texture et d’amertume en bouche.» Ce qui fait la différence, aussi, c’est qu’il n’hésite pas à laisser aller son imagination pour élaborer de nouvelles saveurs: pain d’épice, cèpes, piment d’Espelette...
Projets en vue! Les moutardes Dudit Jo garnissent déjà certains sandwichs de la boulangerie BreadStore (à Vevey et à Lausanne), mais Jo est en passe de commencer une collaboration avec un grand chef du coin (dont le nom reste encore secret pour l’instant...). «Mon rêve serait de pouvoir en vivre dans quelques années», précise l'entrepreneur, confiant. C’est en tout cas bien parti!
