Photo: L'Amikette
Une histoire de souvenirs… «Pourquoi «L’Amikette»? Le kiosque de mon enfance s’appelait «La Miquette», et j’allais souvent y acheter des bonbons. C’est une sorte de rappel de ces bons souvenirs.» Derrière la ribambelle de friandises colorées qu’elle élabore chaque semaine, Krystel Fazzi tient une vraie belle histoire, qu’elle narre avec passion et sourires. Comptable à l’Université de Lausanne, la jeune femme s’est lancée il y a quatre ans dans ce que l’on peut appeler une aventure gourmande: «J’aime ce qui est manuel et artistique. Et dans mon métier, c’est relativement difficile de trouver cet aspect-là», rit-t-elle.
«Véritable bec sucré», Krystel se prend l’idée de faire des bonbons, tout simplement! Elle adapte alors à sa sauce les fameuses «lasagnes» que l’on a tous connues enfants, et les fait goûter à ses proches. «J’ai choisi le bonbon parce que ça me rappelle des souvenirs, bien sûr, mais aussi parce qu’on peut en faire de manière naturelle et que c’est hyper fun d’en avoir de toutes les couleurs!» sourit-elle. Elle commence par travailler le pruneau, puis les associations pomme-gingembre et poire-framboise. Gros succès immédiat, et on lui en redemande rapidement. Mais dans sa petite cuisine d’appartement, difficile pour la pétillante jeune femme de répondre à toutes les sollicitations. Elle décide alors de se lancer «vraiment» et débarque en coloc’.
Simplissime! Mais pas n’importe quelle colocation: une cuisine partagée! À Ecublens, Krystel travaille dans le même espace qu’une dizaine d’autres indépendants de la cuisine: «C’est génial, car on goûte ce que font les autres, on s’aide, on se donne des conseils…» Concrètement, elle déshydrate des purées de fruits (50-60kg par semaine, faites maison ou valaisannes selon les quantités), étale très finement la pâte obtenue sur des plaques, et laisse sécher. Pour couper en bandes? Au massicot (oui, la machine à couper le papier)! Puis elle les roule dans du sucre acidulé et les range enfin dans ses petites boîtes en papier. Imaginées par son amie Catherine Pearson, «elles ont tout changé pour L’Amikette, assure-t-elle. Le logo contient maintenant des représentations de la Cathédrale, de Sauvabelin, de fruits… Un univers qui me correspond parfaitement!» Et la jeune entrepreneuse d’évoquer sa volonté de se lancer à 100% dans les «lasagnes aux fruits», un challenge qu’elle a envie de tenter une bonne fois. Décidément, les bonbons de Krystel Fazzi, c’est une belle histoire de bout en bout!
