Photos: QoQa
Audace, détermination et originalité. «En moins d’une heure, les 650 places des cinq soirs de Jorick Dorignac à Bussigny ont été vendues», se réjouit Caroline Jenny, chez Qoqa. Il faut dire que lors de la quinzième saison de Top Chef, ce printemps, le jeune homme à la moustache impeccablement taillée et au regard déterminé a marqué les téléspectateurs avec son style original et son audace en cuisine, en plus de sa victoire finale, évidemment. Nous l’avons rencontré, relax, entre deux prestations, pour lui demander son regard sur le public helvétique.
(Ci-dessus: la laitue romaine retravaillée par Jorick Dorignac, à d.)
Bientôt chez Stéphanie Le Quellec. «J’apprécie la franchise du public suisse, très communicatif: certains convives m’ont avoué qu’ils ne me connaissaient pas du tout, d’autres qu’ils n’avaient pas compris l’un ou l’autre plat, mais dans un esprit d’échange sympathique», raconte le chef, qui n’exclut pas du tout de revenir en Suisse un jour. Dans l’immédiat, il s’apprête cependant à mettre son talent au service de Stéphanie Le Quellec, l’une des rares femmes à avoir remporté Top Chef (en 2011) et qui est à présent à la tête de plusieurs établissements, auréolée de deux étoiles au Michelin.
Des accords mets-vins à prix doux. À Bussigny, c’est un menu en cinq temps (à 149 francs) que Jorick Dorignac a proposé au public du Stamm, qui pouvait l’assortir de deux formules d’accords mets-vins, à 39 ou 69 francs. Des prix légers, sachant que les crus n’avaient pas été choisis au hasard: même Marie-Thérèse Chappaz y figurait en bonne place. Dans les assiettes, la truite, la carotte et le vin jaune côtoyaient notamment la volaille de la Belle Luce et l'écrevisse, puis le chocolat et le genièvre. Parmi les prochains chefs invités au Stamm de Qoqa: Thomas Koebel du Relais de la Poste en Alsace, Marie Pacotte (saison 15 de Top Chef), ainsi que les chefs du Chedi Andermatt et du Lenkerhof, côté Suisse.