Un vin certifié bio ou biodynamique, sans intrant, ni additif, ni filtration, ni soufre. Les cinq principes primordiaux du règlement pour l’élaboration d’un «vin nature» sont stricts mais «essentiels pour défendre correctement cette manière de travailler», selon Christian Vessaz, vigneron à Môtier, dans le Vully, et membre fondateur de la toute nouvelle Association suisse vin nature (ASVN). Fondée en janvier dernier, l’ASVN réunit des vigneronnes et vignerons concernés par cette philosophie et venant de tout le pays. Les 40 futurs membres inscrits se sont rassemblés autour de trois objectifs principaux: présenter et défendre le vin nature, échanger entre les différents producteurs pour progresser ensemble et sensibiliser le public à cette cause environnementale certes, mais tout autant axée sur le goût.
«Il se passe un truc!» Au premier abord, on pourrait croire qu’il ne s’agit là que d’une affaire écologique. Mais Christian Vessaz nous détrompe: «Lorsque l’on goûte un vin nature, il se passe un truc au nez, puis dans la bouche. Quelque chose qui réveille d’autres sensations. Aussi, la non-filtration amène une certaine stabilité au vin, un équilibre.» Et si ces détails parlent à un rare public, il faut justement élargir la connaissance de ce concept «nature». Pour cela, l’ASVN compte sur les sommeliers de tout le pays pour raconter cette nouvelle palette de saveurs aux clients, mais aussi sur certains événements futurs afin de rencontrer directement les amateurs de vins.
Dégustation majeure! Pour lancer véritablement l’aventure «nature», l’ASVN avait prévu un rendez-vous public le 25 mars prochain au Royal Savoy (14/20), à Lausanne, pour la première assemblée générale, suivie évidemment d’une dégustation de vins nature. Les dernières mesures sanitaires font reporter cela à la fin du mois de juin. «Le Royal Savoy a environ 150 références de vins nature, précise Christian Vessaz. Cela faisait sens d’aller là-bas, en respectant évidemment les mesures sanitaires.»