Texte: Clara Schwander | Photos: Pâtisserie Osio
Coup de foudre à Tokyo. Ah le Japon! Tout dans ce pays attire et fascine, mais un aspect culturel parmi les autres domine: sa cuisine. C’est aussi l’avis de Ken Young Park et de Francesco Butturini. Elle coréenne, lui italien, ils se rencontrent il y a 13 ans au pays du Soleil levant. Passionnée de pâtisserie, Ken Young s’y spécialise en desserts nippons. Puis, tous deux se dirigent vers la Suisse, où Ken Young fait découvrir ses créations au marché à Lausanne.
(Ci-dessus: un chiffon cake au jasmin et la salle du premier étage où l'on s'assied volontiers sur un tatami)
Nid d’Osio. À présent le marché, c’est terminé. Une ancienne fabrique de coffres forts à Prilly assure désormais la garde des gourmandises de la cheff, joliment disposées dans un décor simple, lumineux et épuré. On s’installe, pourquoi pas, sur l’un des tatamis à l’étage avec un délicieux cake au sésame noir, un mochi thé vert, une bouchée yuzu ou un dorayaki traditionnel aux haricots rouges.
Sel et jasmin. D’inspiration japonaises pour les ingrédients et la légèreté, les pâtisseries revêtent parfois les couleurs d’autres nationalités. Presque américain, le chiffon au jasmin fleurit en bouche comme un nuage. Le bingsu, dessert coréen, vient faire un clin d’œil aux origines de la cheffe. Et la génoise de certains gâteaux tire son origine des marchands portugais qui l’ont apportée au Japon au 16ème siècle. Pour relever le tout, toujours une pointe d’«osio», qui signifie sel en japonais.
Miaou. En coréen, en revanche, «osio» veut dire «bienvenue», et ça tombe bien, car ici l’accueil est aussi sympa que les pâtisseries, dont les formes souvent animales séduiront autant les petits que les grands «zozios»!