Photos: Valeriano Di Domenico
Local mais pas banal. Dans une rue interlope du Zurich en mutation, entre un coiffeur africain et un bar qu’on appellera «à champagne», un magasin de mode pour drag-queens et un take away indien, s’est ouvert un resto moderne et insolite. Il s’appelle Metzg, «boucherie» en suisse-allemand. A la fois boucherie, donc, mais centrée sur les produits de proximité, et bar à tapas d’un genre nouveau, il ne désemplit pas.
Le premier. Il faut dire qu’à quelques minutes de la gare et des nouveaux hôtels hype, c’est là que l’on mange les meilleures rillettes de porc de la capitale économique de Suisse, une salsiccia aux graines de fenouil d’anthologie et le meilleur cœur de biche d’Europe occidentale. Ni une, ni deux, Pascal Grob, le blogueur intrépide qui scanne la scène gastronomique zurichoise pour le GaultMillau Channel, y a emmené Urs Heller, le rédacteur en chef du GaultMillau Suisse. Et ils sont tombés d’accord: le premier POP de l’année, ce serait ici.
Markus Wirth et Alex Friedli d'American Express avec Marlene Halter et le rédacteur en chef de GaultMillau, Urs Heller.
Joyeux mélange. Ne craignant pas de détourner le comble de la ringardise (des carreaux rouges de boucherie des années 70 dans la salle; des carreaux rose cochon pour les toilettes…), la souriante patronne, Marlene Halter, a mis en place ici un concept unique. Et hier, elle y a gagné un grand bouquet de fleurs, une plaquette «GaultMillau POP de l’année» et les compliments d’une joyeuse foule de hipsters mêlés à de grands chefs (Heiko Nieder, 19/20, et Nenad Mlinarevic, notamment). Pour la couvrir d’éloges, l’équipe de direction du GaultMillau et celle de son partenaire, American Express, étaient également de la fête.
POP, c’est quoi? Ah, vous vous demandez ce que signifie GaultMillau POP? Il s’agit simplement d’adresses urbaines et sympas, misant sur la qualité sans pour autant jouer aux grands restaurants. Pas de points, donc, pour ces lieux qui comptent, où on va pour (bien) boire et être vu, pour croquer (du bon) et être reconnu. Et, à voir la mine des convives, ce n’est pas au Metzg que l’on démentira le slogan: tout est bon dans le cochon!
