«Ils sont montés en peau de phoque! Et une fois dans le restaurant, les deux policiers m’ont dit que tout était en ordre.» Gökhan Bozdag, gérant du restaurant des Avattes à Sainte-Croix, y a mis en place toutes les mesures de sécurité nécessaires. Pour son premier hiver là-haut, le gérant se considère chanceux d’avoir pu ouvrir, d’autant plus avec des clients compréhensifs et heureux de pouvoir s’attabler au chaud. Mais avec un nombre de places diminué de moitié, ces derniers ont dû attendre dehors. «Il pouvait y a voir de cinq à trente minutes de file d’attente pour venir s’asseoir à l’intérieur, explique Gökhan. Tout ça par -5°C, voire moins... Heureusement, ils ont joué le jeu!»
La réalité des pistes. De l’autre côté du canton, à Leysin, Christophe et Nadine Rod (anciennement 15/20 à l’Auberge de Lavaux) ont «très, très bien travaillé, cela grâce à des clients bienveillants et admirables». Au restaurant des Fers, le couple s’est évidemment adapté à la situation: deux services à midi, personnel supplémentaire, snack sur la terrasse... Mais toute situation a ses limites, et aux Fers, c’est la neige. «Pour monter, c’est la motoneige ou le quad, explique Christophe. On ne peut donc pas descendre chercher les produits tous les jours, il faut prévoir. Donc lorsque l’on commande pour des milliers de francs de provisions et que l’on vous dit deux jours plus tard que vous devez fermer, c’est compliqué...»
On s’arrête où? Depuis lundi, les skieurs n’ont donc plus la possibilité de s’arrêter un moment au chaud, ne serait-ce que pour aller aux toilettes. «Plus que pour se restaurer, les skieurs viennent dans un restaurant de montagne pour s’arrêter un moment, se reposer, ajoute Christophe Rod. S’il n’y a plus cette possibilité, ça va être compliqué d’aller skier ces prochaines semaines...» Car l’équipe du restaurant des Fers ne pense pas lancer d’offre à l’emporter tout de suite, voire peut-être pas du tout. De son côté, Gökhan Bozdag continue à proposer des plats chauds en take-away, pour une dizaine de clients par jour cette semaine... Quoi qu’il en soit, retenons que ces deux semaines de vacances furent vécues dans une ambiance festive et bienveillante.