Photos: Sacha Sanahuja (dont titre), Raclette On Tour (dont titre), David Boraley
Traiteur décalé. «À l’EHL, ils nous tannaient pour que l’on trouve un concept: une fois qu’on en a un, ça va tout seul. Hé bien on l’a trouvé, et ça fonctionne du tonnerre!» Charlotte Loretan a le sourire et l’énergie des gens heureux. Et l’ancienne étudiante à l’Ecole hôtelière de Lausanne (EHL) a de quoi: avec Noah Bonvin et Ophélie Aebischer, elle gère un service traiteur un peu particulier, répondant au doux nom de «Raclette On Tour». On en déduit facilement le cœur d’activité, et non, ce n’est pas une blague: les trois jeunes viennent chez vous pour racler les meilleurs fromages valaisans!
Folle histoire! L’histoire a démarré en août 2020, à l’initiative de Noah Bonvin. À l’époque encore livreur de boissons, le jeune homme a dépanné une de ses clientes qui lui demandait quel fromage et quel vin il conseillerait pour une raclette. Il se trouve que Noah a de bonnes idées et que quelques jours plus tard, sa cliente le remercie pour ses très bons conseils: «Vous avez l’air de vous y connaître. La prochaine fois, vous viendrez le racler, ce fromage», lui lance-t-elle. Ni une ni deux, Noah y réfléchit sérieusement et quelques mois plus tard, il est rejoint par Ophélie et Charlotte. La première s’occupe de la communication «avec une sacrée patate artistique» selon la seconde, responsable événementiel pour la start-up et ancienne stagiaire chez Jean-René Germanier.
50 kilos par semaine. Les trois potes prennent des conseils à droite et à gauche, et s’entourent de passionnés de raclette. Quelques vagues de covid plus tard, le trio prend de l’ampleur. Une trentaine de racleuses et de racleurs bossent désormais en extra pour «Raclette On Tour», ce qui leur permet d’être sur plusieurs événements le même soir. Concrètement: à partir de dix personnes et sur appel dans toute la Suisse, une petite équipe se déplace chez vous et vous fait profiter des spécialités des quatres coins du Valais. «On a choisi de faire un tournus des fromages que nous proposons, précise Charlotte. Avec 50 kilos par semaine, on peut bien changer de région. Noah va visiter les alpages et les laiteries avec qui on travaille et comme cela, on sait ce que l’on vend.» Le trio gagnant twiste régulièrement ses raclettes, «pour changer»: au piment d’Ouganda (la maman de Noah vient de ce pays) ou flambée à l’Abricotine, voire à la Williamine, ça swingue!
Nouvel-An en terres genevoises. Comme ils ont de l’énergie à revendre, les jeunes entrepreneurs collaborent avec plusieurs entités, en premier lieu les encaveurs de Sion et leur caveau, où ils servent des raclettes le samedi. La deuxième collaboration débutera en janvier, avec la nouvelle entreprise La Grappe, qui propose des coffrets de vins valaisans en abonnement. Dernière collab’ en date: avec Hugo Reitzel, «Raclette On Tour» passera le Nouvel-An à Genève.