Au Vieux Navire
L’intérieur du Vieux Navire, né en 1919, est aussi patiné que sa légende. L’accueil est généreux et jovial. Ici, on aime raconter, quitte à gonfler les récits. Du temps passé, on aime les vieilles boiseries, les lustres rétros et l’écriture des trois classiques d’origine sur la vitre de la porte de service, et figurant toujours à la carte: filets de perche, coquelet et entrecôte. Ce soir-là, les filets de perche (lac de Constance) sont un délice de fraîcheur et de panure croustillante lorsqu’ils se savourent à la façon classique, dans leur beurre noisette. Dans une dégustation en trilogie s’y ajoutent la variante «jardin» (cébette, dés de tomate, ail et fines herbes), malheureusement trop salée, et en sauce homardine et champagne. En accompagnement, on ne peut résister à l’autre légende, la sauce «Vieux Navire», recette tenue secrète qui continue d’enrober de façon goûteuse la farandole incontournable de batavia, d'iceberg et de trévise. L’omble chevalier, annoncé en gravlax, reste très nature, accompagné d’un onctueux de petits pois et de touches de crème acidulée au raifort. L’œuf parfait (de la Ferme des Sapins, à Colombier-sur-Morges) fait couler son jaune sur une duxelles de champignons dans une sauce un peu trop claire. Côté viande, le carré d’agneau est exquis, parfaitement rosé à cœur sous une croûte d’herbes délicate. La carte des vins recèle des pépites et un très beau choix de crus de La Côte. Enfin, côté desserts, inscrite elle aussi comme un incontournable, la crêpe Suzette finit de se préparer, minute, devant les convives avec, en prime, le récit animé de sa création.
L’intérieur du Vieux Navire, né en 1919, est aussi patiné que sa légende. L’accueil est généreux et jovial. Ici, on aime raconter, quitte à gonfler les récits. Du temps passé, on aime les vieilles boiseries, les lustres rétros et l’écriture des trois classiques d’origine sur la vitre de la porte de service, et figurant toujours à la carte: filets de perche, coquelet et entrecôte. Ce soir-là, les filets de perche (lac de Constance) sont un délice de fraîcheur et de panure croustillante lorsqu’ils se savourent à la façon classique, dans leur beurre noisette. Dans une dégustation en trilogie s’y ajoutent la variante «jardin» (cébette, dés de tomate, ail et fines herbes), malheureusement trop salée, et en sauce homardine et champagne. En accompagnement, on ne peut résister à l’autre légende, la sauce «Vieux Navire», recette tenue secrète qui continue d’enrober de façon goûteuse la farandole incontournable de batavia, d'iceberg et de trévise. L’omble chevalier, annoncé en gravlax, reste très nature, accompagné d’un onctueux de petits pois et de touches de crème acidulée au raifort. L’œuf parfait (de la Ferme des Sapins, à Colombier-sur-Morges) fait couler son jaune sur une duxelles de champignons dans une sauce un peu trop claire. Côté viande, le carré d’agneau est exquis, parfaitement rosé à cœur sous une croûte d’herbes délicate. La carte des vins recèle des pépites et un très beau choix de crus de La Côte. Enfin, côté desserts, inscrite elle aussi comme un incontournable, la crêpe Suzette finit de se préparer, minute, devant les convives avec, en prime, le récit animé de sa création.