Photos: Lausanne Palace et A. Demierre
Audace au palace. Une blanquette de veau accompagnée de pickles de légumes et d’une sauce au café? Certains crieront à l’hérésie, d’autres apprécieront l’audacieuse prise de risque, mais Alexis Le Tadic en est certain: c’est avec ces touches de modernité qu’il donnera un élan à la Brasserie Grand-Chêne du Lausanne-Palace (13/20). Le nom du chef vous dit quelque chose? Normal: il a ouvert Sardine (13/20) en 2020, avant de transmettre ce restaurant du centre de Lausanne à un duo prometteur. Après avoir consacré quelques mois à sa famille, Alexis n’a pas hésité lorsqu’il a reçu l’offre du palace.
Vivement les fêtes! Passé notamment par les cuisines d’Alain Ducasse au Louis XV à Monaco (3 étoiles Michelin), de Ronan Kervarrec à la Chèvre d’Or à Èze (2 étoiles Michelin), et de deux bistrots parisiens étoilés (Bistro Brute et Camondo), Alexis Le Tadic vient de reprendre les fourneaux de la Brasserie Grand-Chêne. «Il y a beaucoup de défis à ce poste, le premier étant de redonner envie aux anciens habitués de passer les portes du Lausanne-Palace, avoue-t-il sans se démonter. Puis, petit à petit, si je peux rendre ses lettres de noblesse à la cuisine bourgeoise de ce lieu, j’aurais tout gagné!»
En demi-finale du MOF. Motivé comme jamais, le chef réfléchit bien sûr déjà à la carte des fêtes. Il s’est rapproché de Tiago Jesus, l’écailler du palace et champion du monde 2022, pour réfléchir à un plateau terre-mer à proposer durant les fêtes. Il proposera notamment des pâtés en croûte (une de ses spécialités) et du bœuf Wellington, «dans la plus pure tradition». Heureux de son nouveau poste, Alexis l’est aussi de son dernier fait d’armes: la demi-finale du concours du Meilleur Ouvrier de France, passée début octobre. «Les résultats doivent arriver prochainement», conclut-il dans un sourire qui en dit long…