Texte: Siméon Calame Photos: Jean-Blaise Hall
Finale sous haute tension. C’était sa deuxième participation à la finale internationale au Prix Culinaire International de Cuisine d’Auteur, mais en terminant de nouveau quatrième, Victor Moriez n’a pas pu faire mieux qu’en 2020. Après une journée de compétition acharnée, mardi à l’Institut Le Cordon Bleu à Paris, le second de Benoît Carcenat à l’Hôtel Valrose (17/20, Rougemont) a dû s’incliner face au Japonais Ryo Horiushi qui a terminé premier. Le Suédois Louis Cespedes et le Hollandais Jan Smink finissent eux, second et troisième du classement. «Je suis évidemment un peu déçu, mais c’est le jeu, lâchait Victor après l’annonce des résultats à l’Opéra Garnier. Cela fait deux ans que je travaille dessus, j’ai énormément grandi et appris, mais il est temps de passer à autre chose.»
L'entrée végétale aux légumes de printemps. Signé Ryo Horiuchi.
Le boeuf par Ryo Horiuchi.
Des conditions difficiles. Le matin, il s’est retrouvé avec les sept autres candidats dans une minuscule cuisine, avec une commis assignée, rencontrée une heure à peine avant le début de sa finale. Des conditions difficiles qui lui ont permis de sortir l’entrée sur le thème imposé du légume printanier, et le plat libre autour du bœuf. «Je suis moins content de l’entrée, avouait le talentueux trentenaire, car ce n’était pas ce que je voulais présenter. L’assiette autour du bœuf, que j’ai décliné en plusieurs textures, était bien plus aboutie, mais les minutes de retard m’ont été fatales.»
Un Japonais aux accents français. Les deux assiettes parfaites, c’est Ryo Horiushi qui les a révélées. Chef pour Alain Ducasse à Tokyo, le jeune Japonais a présenté une pièce de bœuf parfaitement roulée et très graphique. Ses accompagnements -dont une pomme de terre soufflée farcie-, légers et délicats, ont fait la différence. De son côté, Victor Moriez peut lui aussi repartir de Paris fier de son travail. «Pour l’instant, je vais donner mon temps à ma famille, et au Valrose», conclut-il.
