Photos: Oekter Collection

Belle vue. L’hôtel Belle-Vue, peu de Genevois en ont entendu parler. Normal, ce petit palace raffiné datant de 1901 et serti dans le collier des somptueux immeubles qui bordent la rade face au Mont-Blanc s’était mué en banque. Mais dès le printemps prochain, cette gloire de la Belle Epoque renaîtra.

 

Deux restaurants. Ce nouveau cinq-étoiles (Genève est pourtant déjà bien doté dans ce registre…) devait s’appeler Woodrow (le prénom du président Wilson). Finalement, ce sera Woodward. Et même si personne ne comprendra sans doute l’association de wood (en référence à la nature) et de ward («protéger»), le projet est prometteur. Il disposera de 26 suites décorées par Pierre-Yves Rochon, d’un spa Guerlain de 1200 mètres carrés et de deux restaurants dont les concepts ont fait leurs preuves à New York, notamment, le Jardinier et l’Atelier de Joël Robuchon.

Woodward Genève Robuchon

Un aperçu de l'hôtel, qui accueillera notamment 26 suites.

Oekter Collection Genève Robuchon Woodward

Une assiette tout droit sortie de L'Atelier de Joël Robuchon.

Chefs étoilés. Pour assurer l’excellence de la gastronomie de la maison, Olivier Jean, qui fut pendant sept ans chef de l’Atelier de Tapei, prendra le poste de chef exécutif des deux enseignes, l’Atelier (un comptoir pour 34 convives) et le Jardinier. Alain Verzeroli, formé chez Robuchon à Tokyo, développera dans le second un concept mettant les légumes au premier plan, dans des plats souvent végétaliens, sans produits laitiers, ni gluten, une formule qui a fait un tabac à New York et à Miami.

 

Promesse tenue. Peu avant son décès, lors d’une interview exclusive accordée au GaultMillau Channel, Joël Robuchon affirmait son attachement à la Suisse et son souhait d’y développer ses gammes de restaurants. Le voici bientôt exaucé, qui plus est sous la houlette d’Oetker Collection, groupe hôtelier qui gère et possède des palaces de prestige et de belle tradition européenne vivante, comme le Brenner’s Park Hotel à Baden-Baden et le Bristol à Paris. Une bonne nouvelle, surtout si l’après-Covid-19 permet à l’hôtellerie et à la restauration de retrouver un rythme de vie plus normal…