Hier, le Conseil fédéral a annoncé une potentielle réouverture de certains restaurants le 11 mai. Précédemment, la date du 8 juin était évoquée. Que savez-vous de plus?
Malheureusement, rien à ce stade et j’attends les nouvelles annoncées pour mercredi. Quoi qu’il en soit, je doute que nous soyons concernés, puisque M. Parmelin a parlé d’auberges d’alpage et de petits établissements… Je ne sais pas ce que cela veut dire pour nous.
Que faites-vous avec les réservations déjà enregistrées pour le reste de l’année?
Pour l’instant, on a tout annulé jusqu’à fin mai. Si, par hasard, la réouverture devait avoir lieu avant, je ne pense pas que ce serait un problème de remplir le restaurant. Car dès le 8 juin, les demandes affluent: ce qui est sûr, c’est que les gens se réjouissent de revenir au restaurant! L’Hôtel de Ville restera certainement ouvert tout l’été.
Que la réouverture ait lieu le 11 mai, le 8 juin ou plus tard, de combien de temps aurez-vous besoin pour la rendre effective?
Idéalement, il nous faudrait au moins quatre jours. Pour tout nettoyer, pour faire les commandes, pour mettre en place la nouvelle carte et pour que tout soit fonctionnel. J’espère donc que nous serons mis au courant assez tôt, pas comme lors de la fermeture qui avait été très abrupte. En fait, ce qui m’inquiète, ce sont les contraintes qui pourraient accompagner le déconfinement. L’impossibilité d’obtenir des poissons de ligne, par exemple. Et surtout, je doute que nous puissions rassembler 60 convives et 60 collaborateurs d’un coup!
Envisagez-vous de porter des masques en cuisine et au service?
Pour l’instant, je n’ai pas d’informations sur ce qui sera imposé. Mais il est évident que porter un masque en cuisine n’est pas facile. Et assurer un service, comme celui que nous proposons, s’il doit être masqué et équipé de gants en plastique paraît presque impossible. Mais peut-être qu’il faudra faire avec.
Comment préparez-vous vos brigades à la réouverture?
Nous avons créé un groupe WhatsApp. Chaque semaine, je me filme pour expliquer l’évolution de la situation aux 60 collaborateurs qui peuvent aussi poser leurs questions et donner des nouvelles. C’est assez convivial et ça permet d’envisager la reprise.
Et comment envisagez-vous cette reprise?
Comme nous sommes dans le flou, rien de précis. Mais nous élaborons des scénarios divers. Notamment, suivant les limitations, la possibilité de délocaliser nos cours dans une autre cuisine: grâce à notre partenaire V-Zug, ce serait assez facile de monter une cuisine provisoire. Une partie des préparations aussi pourraient être réalisées ailleurs, afin de limiter le nombre de collaborateurs et de respecter certaines distances dans la cuisine de l’Hôtel de Ville. Ce qui est sûr, c’est que tout le monde se réjouit de la reprise.