Arakel
Un restaurant de poche avec vue sur la cuisine, flanqué d’un bar à vin à la carte encyclopédique... Le retour d’Arakel sur la scène gastronomique genevoise en février dernier n’a laissé personne indifférent. Au cœur du bouillonnant quartier des Eaux-Vives, la table attire à raison les gourmets du bout du lac. Il faut dire qu’Arakel Sedef a su s’entourer au mieux. Dirigée par Julien Samson, sa dream team au front tous les soirs de semaine est composée d’une belle brochette de profils. Aux fourneaux, Quentin Philippe assisté de Simon Varaine et, en salle, Geoffrey Prellwitz ont tous trois affûté leurs armes auprès d’Armel Bedouet à l’Aparté (17/20).
A la rue Henri-Blanvalet, ils déclinent une cuisine inventive, précise et gourmande aux dressages maîtrisés, proposée en un menu surprise en quatre ou six temps qui change tous les mois. Des plats sublimés par de jolis flacons ou des accords pertinents au verre.
On entre dans le vif du sujet avec deux exquises mises en bouche nichées dans d’élégantes coupelles en bois. Une mini-calzone à la sauce arrabiata, surmontée d’un gel de basilic, et un craquant tacos à la crème d’oignon et au gruyère. On fond ensuite en dégustant cette tomate mozzarella revisitée. Débitée en tartare et débarrassée de son jus par osmose, la tomate affiche en bouche une saveur époustouflante. Elle est agrémentée de petits croûtons que l’on découvre sous un nuage d’espuma de mozzarella coiffé d’un gel de tomate et d’une feuille de basilic translucide. Du grand art!
Cap ensuite sur le grand large avec un délicat carpaccio de gambero rosso marié aux saveurs terreuses de la carotte et fruitées de l’abricot, le tout «pimpé» par une pâte de citron. Une belle entrée en matière maritime avant cette effilochée de tourteau aux herbes présentée dans une raviole ouverte, auréolée d’une divine émulsion de crustacés à la vanille.
Le tronçon de maigre de ligne de Noirmoutier, cuit à la perfection, est escorté d’une déclinaison de courgette, en purée, en brunoise avec de l’échalote et une vinaigrette au moût de raisin. La fleur est farcie d’une julienne du même légume estival au chèvre du Moléson. Le tout ponctué d’un rapicolant gel au yuzu.
Le chef nous emmène enfin dans les prairies helvétiques avec ce tronçon de veau rosé, marié à l’aubergine, à la cerise et à un croustillant paillasson de pommes de terre. Le tout sublimé par un exquis jus de viande corsé.
Pour ponctuer ce repas d’exception, le dessert nous rappelle que nous sommes bien en été, malgré les pluies diluviennes qui se succèdent. On se délecte d’une glace au foin mariée au chocolat blanc et à la pêche. Un pur délice.
Une bien belle adresse à mettre absolument dans sa to do list.
Un restaurant de poche avec vue sur la cuisine, flanqué d’un bar à vin à la carte encyclopédique... Le retour d’Arakel sur la scène gastronomique genevoise en février dernier n’a laissé personne indifférent. Au cœur du bouillonnant quartier des Eaux-Vives, la table attire à raison les gourmets du bout du lac. Il faut dire qu’Arakel Sedef a su s’entourer au mieux. Dirigée par Julien Samson, sa dream team au front tous les soirs de semaine est composée d’une belle brochette de profils. Aux fourneaux, Quentin Philippe assisté de Simon Varaine et, en salle, Geoffrey Prellwitz ont tous trois affûté leurs armes auprès d’Armel Bedouet à l’Aparté (17/20).
A la rue Henri-Blanvalet, ils déclinent une cuisine inventive, précise et gourmande aux dressages maîtrisés, proposée en un menu surprise en quatre ou six temps qui change tous les mois. Des plats sublimés par de jolis flacons ou des accords pertinents au verre.
On entre dans le vif du sujet avec deux exquises mises en bouche nichées dans d’élégantes coupelles en bois. Une mini-calzone à la sauce arrabiata, surmontée d’un gel de basilic, et un craquant tacos à la crème d’oignon et au gruyère. On fond ensuite en dégustant cette tomate mozzarella revisitée. Débitée en tartare et débarrassée de son jus par osmose, la tomate affiche en bouche une saveur époustouflante. Elle est agrémentée de petits croûtons que l’on découvre sous un nuage d’espuma de mozzarella coiffé d’un gel de tomate et d’une feuille de basilic translucide. Du grand art!
Cap ensuite sur le grand large avec un délicat carpaccio de gambero rosso marié aux saveurs terreuses de la carotte et fruitées de l’abricot, le tout «pimpé» par une pâte de citron. Une belle entrée en matière maritime avant cette effilochée de tourteau aux herbes présentée dans une raviole ouverte, auréolée d’une divine émulsion de crustacés à la vanille.
Le tronçon de maigre de ligne de Noirmoutier, cuit à la perfection, est escorté d’une déclinaison de courgette, en purée, en brunoise avec de l’échalote et une vinaigrette au moût de raisin. La fleur est farcie d’une julienne du même légume estival au chèvre du Moléson. Le tout ponctué d’un rapicolant gel au yuzu.
Le chef nous emmène enfin dans les prairies helvétiques avec ce tronçon de veau rosé, marié à l’aubergine, à la cerise et à un croustillant paillasson de pommes de terre. Le tout sublimé par un exquis jus de viande corsé.
Pour ponctuer ce repas d’exception, le dessert nous rappelle que nous sommes bien en été, malgré les pluies diluviennes qui se succèdent. On se délecte d’une glace au foin mariée au chocolat blanc et à la pêche. Un pur délice.
Une bien belle adresse à mettre absolument dans sa to do list.