La Voile
Cadre épuré et boisé à l’étage, vue sur le port de plaisance, service souriant et décontracté. La Voile, à Neuchâtel, inaugure une nouvelle vie sous l’égide du jeune chef Romain Vuilleumier avec un menu de la semaine à midi et une version plus gastronomique et de partage le soir, répartis entre deux équipes de cuisine. La version du soir est inspirée du Japon. Mais cela commence par une tostada mexicaine de crevettes grillées au chalumeau accompagnée d’une sauce colombienne «aji de mani» recouverte de jalapeños. Le croquant de la galette de maïs s’accorde avec le moelleux compact de la crevette, nappé de sauce à la cacahuète et à la tomate, le jalapeño électrisant le tout. On peut par ailleurs accorder ce menu avec des boissons sans alcool: le cocktail céleri et shiso apaise le palais. Les autres propositions débordent de sucre. La déclinaison de champignons avec de croquantes et rares crinières de lion servies en tempura est un délice dans un esprit cuisine de rue. Le tout servi en contraste avec une dense et moelleuse purée de pleurotes aux oignons confits. On nous annonce encore de la canneberge et une poudre de poireau: trop de saveurs! Pour qui voudrait changer sa perception nacrée du filet de bar, Romain Vuilleumier en propose une version brute à l’impeccable cuisson, soulignée par une sauce aux joues de bar. Il travaille le collagène comme liant au lieu d’utiliser du beurre et de l’huile. Cela donne une sauce verte, fumée, puissante en goût. Les shiitakés découpés en gros morceaux apportent du croquant. En dessert, le pâtissier Djamal N’gome propose une forêt-noire revisitée, à la manière ondulée d’une voile, par de fines tuiles de chocolat.
Cadre épuré et boisé à l’étage, vue sur le port de plaisance, service souriant et décontracté. La Voile, à Neuchâtel, inaugure une nouvelle vie sous l’égide du jeune chef Romain Vuilleumier avec un menu de la semaine à midi et une version plus gastronomique et de partage le soir, répartis entre deux équipes de cuisine. La version du soir est inspirée du Japon. Mais cela commence par une tostada mexicaine de crevettes grillées au chalumeau accompagnée d’une sauce colombienne «aji de mani» recouverte de jalapeños. Le croquant de la galette de maïs s’accorde avec le moelleux compact de la crevette, nappé de sauce à la cacahuète et à la tomate, le jalapeño électrisant le tout. On peut par ailleurs accorder ce menu avec des boissons sans alcool: le cocktail céleri et shiso apaise le palais. Les autres propositions débordent de sucre. La déclinaison de champignons avec de croquantes et rares crinières de lion servies en tempura est un délice dans un esprit cuisine de rue. Le tout servi en contraste avec une dense et moelleuse purée de pleurotes aux oignons confits. On nous annonce encore de la canneberge et une poudre de poireau: trop de saveurs! Pour qui voudrait changer sa perception nacrée du filet de bar, Romain Vuilleumier en propose une version brute à l’impeccable cuisson, soulignée par une sauce aux joues de bar. Il travaille le collagène comme liant au lieu d’utiliser du beurre et de l’huile. Cela donne une sauce verte, fumée, puissante en goût. Les shiitakés découpés en gros morceaux apportent du croquant. En dessert, le pâtissier Djamal N’gome propose une forêt-noire revisitée, à la manière ondulée d’une voile, par de fines tuiles de chocolat.