L'Instant Présent
Après La P’tite Maison du couple Chapuis, qui avait placé Saint-Pierre-de-Clages sur la carte gastronomique romande, place à L’Instant Présent de Maëva et François Briand. Ces trentenaires prennent certes ici leur premier poste de patrons, mais le chef peut se targuer d’un parcours au plus haut niveau, à l’instar de ses huit ans aux côtés de Didier de Courten. Une aussi longue expérience laisse inévitablement quelques traces, notamment dans le visuel de certaines assiettes.
Sur la petite terrasse, dans la chaleur d'un soir d'été, on apprécie en apéritif un verre de païen de la cave Magliocco, installée à 200 mètres de là. Puis place à une terrine de truite à l'abricot cerclée d’un vivifiant gel à la verveine. Une assiette d'une exquise finesse, à l'image de sa brunoise de légumes estivaux qui cercle la sauce safranée.
Ensuite, le rouget en croûte de pain est un exemple du genre: jus de moules safrané, cuisson impeccable et jeu de textures réussi. Le veau, à la cuisson précise également, arrive avec un confit de framboises dans un plat ludique. De son côté, la volaille en ballottine de courgette est tendre, la tartelette de chanterelles craquante, les croquettes de pommes de terre croustillantes.
On roule allégrement sur l’autoroute de la réussite, jusqu’à ce dessert de fraise en trompe-l’œil. La mousse est trop prise et sa glace à la vanille malheureusement fade. La forêt-noire revisitée est un peu plus aboutie, entre un biscuit au chocolat moelleux, une chantilly dense et bonne et un intense confit de cerises. Mais pourquoi déposer des (relativement gros) morceaux de chocolat brut sur ce dressage en damier? Le chef étant seul en cuisine, on lui pardonnera volontiers ce bémol pâtissier.
Après La P’tite Maison du couple Chapuis, qui avait placé Saint-Pierre-de-Clages sur la carte gastronomique romande, place à L’Instant Présent de Maëva et François Briand. Ces trentenaires prennent certes ici leur premier poste de patrons, mais le chef peut se targuer d’un parcours au plus haut niveau, à l’instar de ses huit ans aux côtés de Didier de Courten. Une aussi longue expérience laisse inévitablement quelques traces, notamment dans le visuel de certaines assiettes.
Sur la petite terrasse, dans la chaleur d'un soir d'été, on apprécie en apéritif un verre de païen de la cave Magliocco, installée à 200 mètres de là. Puis place à une terrine de truite à l'abricot cerclée d’un vivifiant gel à la verveine. Une assiette d'une exquise finesse, à l'image de sa brunoise de légumes estivaux qui cercle la sauce safranée.
Ensuite, le rouget en croûte de pain est un exemple du genre: jus de moules safrané, cuisson impeccable et jeu de textures réussi. Le veau, à la cuisson précise également, arrive avec un confit de framboises dans un plat ludique. De son côté, la volaille en ballottine de courgette est tendre, la tartelette de chanterelles craquante, les croquettes de pommes de terre croustillantes.
On roule allégrement sur l’autoroute de la réussite, jusqu’à ce dessert de fraise en trompe-l’œil. La mousse est trop prise et sa glace à la vanille malheureusement fade. La forêt-noire revisitée est un peu plus aboutie, entre un biscuit au chocolat moelleux, une chantilly dense et bonne et un intense confit de cerises. Mais pourquoi déposer des (relativement gros) morceaux de chocolat brut sur ce dressage en damier? Le chef étant seul en cuisine, on lui pardonnera volontiers ce bémol pâtissier.