L'Ecorce
Adresse de poche dans une ruelle de Carouge, l'Ecorce affiche un design géométrique épuré. Un service sympathique et décontracté apporte les entrées. Un cochon mariné, crème de betterave, épinards et jus acidulé, dont le dressage coloré éclaire le plat blanc, mais se laisse un peu écraser par une bonne mais massive crème de betterave. Des goûts simples, efficaces, un peu molestés par trop d'huile de sésame. De son côté, le mélange d'œuf mollet à belle cuisson, carotte, mozzarella et vierge de tomate citron ne fonctionne pas vraiment. Le fromage semble perdu dans l'assiette et le mélange avec la carotte ne prend pas. En plat, le copieux risotto d'épeautre, asperge, crème de courgette, présente un aspect monolithique. Il est servi dans un plat bleu, brutalement, comme à la louche. Les asperges vertes et blanches croquantes sont coupées grossièrement. On comprend le goût tout simple dès la troisième bouchée et le reste du plat devient fatigant. Le filet de dorade se distingue par son accompagnement: fenouil, quinoa étuvé, chou-fleur, émulsion de limoncello. L'émulsion délicate reste parcimonieuse et ne permet pas de napper l'ensemble du plat qui manque de jus. Le quinoa reste très sec alors qu'un chou-fleur bien rôti ne permet pas de relever le tout. Dans l'ensemble, les assaisonnements imposent une discrétion presque gênante. Les desserts sortent un peu du lot, grâce à un bon sorbet cassis qui accompagne un cornet à la crème, de gros morceaux d'ananas et une onctueuse crème vanille. L'efficace financier à la crème et au sorbet citron réussit sa mission sans se compliquer la vie. Ce repas à prix très doux laisse une impression étrange de facilité, d'une cuisine de bons produits qui ne s'accordent pas pour exister ensemble dans une assiette.
Adresse de poche dans une ruelle de Carouge, l'Ecorce affiche un design géométrique épuré. Un service sympathique et décontracté apporte les entrées. Un cochon mariné, crème de betterave, épinards et jus acidulé, dont le dressage coloré éclaire le plat blanc, mais se laisse un peu écraser par une bonne mais massive crème de betterave. Des goûts simples, efficaces, un peu molestés par trop d'huile de sésame. De son côté, le mélange d'œuf mollet à belle cuisson, carotte, mozzarella et vierge de tomate citron ne fonctionne pas vraiment. Le fromage semble perdu dans l'assiette et le mélange avec la carotte ne prend pas. En plat, le copieux risotto d'épeautre, asperge, crème de courgette, présente un aspect monolithique. Il est servi dans un plat bleu, brutalement, comme à la louche. Les asperges vertes et blanches croquantes sont coupées grossièrement. On comprend le goût tout simple dès la troisième bouchée et le reste du plat devient fatigant. Le filet de dorade se distingue par son accompagnement: fenouil, quinoa étuvé, chou-fleur, émulsion de limoncello. L'émulsion délicate reste parcimonieuse et ne permet pas de napper l'ensemble du plat qui manque de jus. Le quinoa reste très sec alors qu'un chou-fleur bien rôti ne permet pas de relever le tout. Dans l'ensemble, les assaisonnements imposent une discrétion presque gênante. Les desserts sortent un peu du lot, grâce à un bon sorbet cassis qui accompagne un cornet à la crème, de gros morceaux d'ananas et une onctueuse crème vanille. L'efficace financier à la crème et au sorbet citron réussit sa mission sans se compliquer la vie. Ce repas à prix très doux laisse une impression étrange de facilité, d'une cuisine de bons produits qui ne s'accordent pas pour exister ensemble dans une assiette.