Matière
Les employés des HUG (l’hôpital cantonal voisin) et les cols blancs de Champel s’y pressent le midi pour déguster un menu en trois actes. Le soir, ce sont les épicuriens de toute la République qui s’y donnent rendez-vous. Ouvert depuis un peu plus d’un an, Matière a su conquérir les plus fins palais. On y mange la cuisine qu’on aime. Une cuisine lisible, goûteuse, axée sur le produit, sans chichi, mais avec une parfaite maîtrise technique.
Si le chef Freddy Garanjoud et le sommelier Lionel Schneider ont fait leurs classes au sein de belles maisons étoilées, dans ce petit établissement de poche, qui ressemble à une cafétéria des années 1970, ils ont choisi de revenir à l’essentiel, pour le plus grand plaisir des gourmets. L’encyclopédique carte des vins fait la part belle aux crus nature et biodynamiques, avec un joli accent sur des propositions suisses, malgré une dominante de flacons français.
Côté cuisine, la carte est brève: trois entrées, trois plats principaux et trois desserts, qui changent en fonction des arrivages, et un menu surprise le soir en cinq services à 90 francs.
Voici de bien jolies petites gaufres en guise de mise en bouche. Confectionnées avec des restes de pain de la boulangerie des Grottes, elles dévoilent un crémeux de poireau parfaitement assaisonné. Poireau toujours en entrée. Servi braisé, il est surmonté d’un exquis sabayon fumé au foin et d’une julienne croustillante de poireau frit. On applaudit ensuite ce délicat filet de truite saumonée agrémenté d’une crème d’asperges et de cresson, d’une écume au curry vert, de dés de cédrat et d’une julienne d’asperges crues.
Le cochon de Meinier ne pourrait, lui, pas rêver d’une plus belle fin. Juchés sur un lit de chou chinois, de compotée d’oignons et de mayonnaise au paprika rehaussée d’un crémeux de chorizo, des tranches fines d’épaule et quelques cubes de poitrine se dégustent avec un divin jus de viande.
Même émerveillement avec ces gros raviolis d’effilochée de canard diablement gourmands, juste sublimés par une purée de carottes à l’orange et auréolés d’une julienne du même légume.
Côté desserts, même si l’établissement n’a pas encore de pâtissier, le soufflé aérien à la vanille garni d’une quenelle de sorbet au citron nous a laissés sans voix.
Une bien jolie adresse promise à un très bel avenir.
Les employés des HUG (l’hôpital cantonal voisin) et les cols blancs de Champel s’y pressent le midi pour déguster un menu en trois actes. Le soir, ce sont les épicuriens de toute la République qui s’y donnent rendez-vous. Ouvert depuis un peu plus d’un an, Matière a su conquérir les plus fins palais. On y mange la cuisine qu’on aime. Une cuisine lisible, goûteuse, axée sur le produit, sans chichi, mais avec une parfaite maîtrise technique.
Si le chef Freddy Garanjoud et le sommelier Lionel Schneider ont fait leurs classes au sein de belles maisons étoilées, dans ce petit établissement de poche, qui ressemble à une cafétéria des années 1970, ils ont choisi de revenir à l’essentiel, pour le plus grand plaisir des gourmets. L’encyclopédique carte des vins fait la part belle aux crus nature et biodynamiques, avec un joli accent sur des propositions suisses, malgré une dominante de flacons français.
Côté cuisine, la carte est brève: trois entrées, trois plats principaux et trois desserts, qui changent en fonction des arrivages, et un menu surprise le soir en cinq services à 90 francs.
Voici de bien jolies petites gaufres en guise de mise en bouche. Confectionnées avec des restes de pain de la boulangerie des Grottes, elles dévoilent un crémeux de poireau parfaitement assaisonné. Poireau toujours en entrée. Servi braisé, il est surmonté d’un exquis sabayon fumé au foin et d’une julienne croustillante de poireau frit. On applaudit ensuite ce délicat filet de truite saumonée agrémenté d’une crème d’asperges et de cresson, d’une écume au curry vert, de dés de cédrat et d’une julienne d’asperges crues.
Le cochon de Meinier ne pourrait, lui, pas rêver d’une plus belle fin. Juchés sur un lit de chou chinois, de compotée d’oignons et de mayonnaise au paprika rehaussée d’un crémeux de chorizo, des tranches fines d’épaule et quelques cubes de poitrine se dégustent avec un divin jus de viande.
Même émerveillement avec ces gros raviolis d’effilochée de canard diablement gourmands, juste sublimés par une purée de carottes à l’orange et auréolés d’une julienne du même légume.
Côté desserts, même si l’établissement n’a pas encore de pâtissier, le soufflé aérien à la vanille garni d’une quenelle de sorbet au citron nous a laissés sans voix.
Une bien jolie adresse promise à un très bel avenir.