Nouvo Bourg
Le GaultMillau Channel l’a révélé, Grégoire Antonin fermera son restaurant en fin d’année. En attendant, dans la salle contemporaine et simple, dans la jolie pièce tout en pierre, ou sur la terrasse sertie dans les remparts, le chef propose une cuisine du XXIe siècle, soignée, gourmande, avec un penchant pour l’aigre-doux. Surtout, il y fait montre d’un savoir-faire technique irréprochable, appris notamment chez Didier de Courten, dont il perpétue le style graphique. La carte se compose de deux menus, dont l’un végétarien, adaptables à l’appétit des convives. Dans un joli bol gris taupe, une raclette revisitée en espuma est délectable, même si elle pourrait être plus chaude. Dés de pommes de terre, d’oignons et de cornichons s’y complaisent pour un joli jeu de textures. On poursuit avec une épaisse tranche de foie gras en onctueuse terrine marinée au fendant. Elle est dressée sur une concassée de mendiants caramélisés et assortie d’un coulis mangue-passion un peu dominant. Une brioche finit le tableau. Côté végétarien, le pâté en croûte de légumes est délicieux. Il arrive avec les mêmes garnitures (la brioche s’impose-t-elle avec un pâté en croûte?). La mousseline de céleri est agrémentée de poireaux en tronçons et d’un beurre blanc vanillé. Pour les non-végétariens, le chef y ajoute un joli tronçon de bar idéalement rôti. Il précède le risotto homardine que complètent des queues de langoustines et des copeaux de truffe fraîche. Une émulsion au lard sec nappe le tout et c’est très bon. Mais ce sont quand même les tranches de filet de bœuf qui restent dans les mémoires. La chair saignante (comme demandé) est littéralement caramélisée et c’est une délectation. Espuma de pommes de terre et purée de topinambours en mini-vol-au-vent agrémentent le tout. En dessert, coiffée d'une tuile croustillante au grué de cacao, la roulade de mousse à la mandarine pourrait être plus intense en saveur. La carte des vins recèle des trésors (les vins du chef et ceux signés Valentina Andreï ou Serge Roh, excellents) proposés à des tarifs plus que raisonnables.
Le GaultMillau Channel l’a révélé, Grégoire Antonin fermera son restaurant en fin d’année. En attendant, dans la salle contemporaine et simple, dans la jolie pièce tout en pierre, ou sur la terrasse sertie dans les remparts, le chef propose une cuisine du XXIe siècle, soignée, gourmande, avec un penchant pour l’aigre-doux. Surtout, il y fait montre d’un savoir-faire technique irréprochable, appris notamment chez Didier de Courten, dont il perpétue le style graphique. La carte se compose de deux menus, dont l’un végétarien, adaptables à l’appétit des convives. Dans un joli bol gris taupe, une raclette revisitée en espuma est délectable, même si elle pourrait être plus chaude. Dés de pommes de terre, d’oignons et de cornichons s’y complaisent pour un joli jeu de textures. On poursuit avec une épaisse tranche de foie gras en onctueuse terrine marinée au fendant. Elle est dressée sur une concassée de mendiants caramélisés et assortie d’un coulis mangue-passion un peu dominant. Une brioche finit le tableau. Côté végétarien, le pâté en croûte de légumes est délicieux. Il arrive avec les mêmes garnitures (la brioche s’impose-t-elle avec un pâté en croûte?). La mousseline de céleri est agrémentée de poireaux en tronçons et d’un beurre blanc vanillé. Pour les non-végétariens, le chef y ajoute un joli tronçon de bar idéalement rôti. Il précède le risotto homardine que complètent des queues de langoustines et des copeaux de truffe fraîche. Une émulsion au lard sec nappe le tout et c’est très bon. Mais ce sont quand même les tranches de filet de bœuf qui restent dans les mémoires. La chair saignante (comme demandé) est littéralement caramélisée et c’est une délectation. Espuma de pommes de terre et purée de topinambours en mini-vol-au-vent agrémentent le tout. En dessert, coiffée d'une tuile croustillante au grué de cacao, la roulade de mousse à la mandarine pourrait être plus intense en saveur. La carte des vins recèle des trésors (les vins du chef et ceux signés Valentina Andreï ou Serge Roh, excellents) proposés à des tarifs plus que raisonnables.